Un Rafale sur la base aérienne de la marine nationale de Landivisiau, dans le Finistère, le 16 avril 2025. L’avion de combat porte la hausse des exportations françaises d’armement. FRED TANNEAU/AFP
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Décryptage
Face à une Russie belligérante et des Etats-Unis de moins en moins fiables, le Vieux Continent décide de se « réarmer ». Une opportunité pour les industriels français, tant que l’Etat les soutient face à une concurrence à bas coût.
Pour aller plus loin
Les voisins ont entendu les vrombissements sans discontinuer. Ce vendredi 11 avril, dans le ciel couvert de Leeuwarden, dans le nord des Pays-Bas, 90 avions de combat venus de 15 pays d’Europe et d’Amérique du Nord se sont prêtés à un impressionnant balai lors d’exercices militaires sous la houlette de l’Otan. Objectif annoncé : s’entraîner à « travailler » ensemble afin de « maintenir la supériorité aérienne [en cas de] conflit potentiel ». Montrer deux alliés qui se ravitaillent dans les airs permet d’afficher une belle unité de façade. Mais, en coulisses, une seule préoccupation domine : l’Alliance vit-elle ses derniers instants ?
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump ne cesse de remettre en cause le Traité de l’Atlantique Nord, insinuant que les Etats-Unis ne viendraient pas en aide à ses alliés – dont la France – s’ils étaient attaqués, sous prétexte qu’ils ne dépensent pas assez pour leur défense. Ce spectre d’un désengagement militaire, qui pourrait se traduire par le rapatriement des 100 000 soldats américains présents sur le Vieux Continent, fait frémi…
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