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«[…] Ce n’étaient plus des cœurs vivants, des gens de guerre; /C’était un rêve errant dans la brume, un mystère, /Une procession d’ombres sur le ciel noir […]» Dans son poème «L’expiation», tiré du recueil Les Châtiments, Victor Hugo dépeint la déchéance de l’armée napoléonienne, en pleine retraite de la campagne de Russie. Cette dernière avait débuté à l’été 1812, avec une armée de 450 000 hommes derrière Napoléon Ier, en route vers l’est et la Moskova. En septembre, ils entrent dans Moscou, mais les troupes françaises, affaiblies et craignant un hiver fatal, font demi-tour. Les combattants du tsar les poursuivent et les harcèlent. Décimés par les épidémies, la fatigue et l’ennemi, faits prisonniers ou déserteurs, ils ne sont que quelques dizaines de milliers de soldats à repasser le fleuve Niemen, en Lituanie.

Un médecin militaire de l’armée de Napoléon, J.R.L. de Kirckhoff, témoigne dans son ouvrage Histoire des maladies observées à la Grande armée française, pendant les campagnes de Russie en 1812 et en Allemagne en 1813 des conditions sévères auxquelles les soldats ont dû survivre. Quantité de ces hommes étaient «couverts des haillons les plus sales, dégouttan[t]s de vermine, sans bottes et sans souliers, les pieds seulement enveloppés de chiffons […]». C’est cette vermine justement, en particulier les poux de corps (différents des morpions peuplant le pubis), qui a transmis le typhus dans les rangs de la Grande Armée.