Pourquoi scroller sans fin mine votre moral selon la science
(et comment en sortir)

Le doomscrolling, cette habitude compulsive de
faire défiler des contenus négatifs
ou inquiétants sur les
réseaux sociaux, représente une menace sérieuse pour la
santé mentale
. Des recherches récentes, notamment une
étude menée par l »Université Flinders
auprès de
800 étudiants américains et iraniens, montrent que cette
pratique exacerbe l’anxiété existentielle
et modifie la
perception du monde. Les participants ont rapporté un sentiment
accru d’insécurité, une perte de confiance en
autrui,
et une vision plus pessimiste de l’humanité. Ces
effets sont attribués à une exposition prolongée à des récits
traumatisants, qui peuvent provoquer une forme de traumatisme
vicariant semblable au stress
post-traumatique
, même sans expérience directe de ces
événements​.

Physiologiquement, le doomscrolling active les réactions
de stress du système nerveux autonome
, augmentant la
fréquence cardiaque, la tension artérielle et les niveaux de
cortisol. Cela conduit à des troubles tels que
l’anxiété
et
la dépression
. Pour limiter ces impacts, il est essentiel de
réduire le temps passé à consommer des nouvelles négatives et
d’intégrer des pauses régulières dans l’utilisation des médias
numériques​.

Aux toilettes, le temps presse : pourquoi il faut limiter vos
séjours à moins de 10 minutes

Saviez-vous que passer trop de temps aux toilettes pourrait
nuire gravement à votre santé ? Selon des spécialistes, rester
assis plus de 10 minutes sur la cuvette peut entraîner des
complications sérieuses.
Une habitude quotidienne anodine
pour beaucoup, mais qui mérite une attention particulière.
Décryptons les faits.

Une habitude répandue, mais risquée

En moyenne, les Français passent 45 minutes par jour aux
toilettes
, révèle un sondage OpinionWay de 2023. Un quart
des répondants avouent même prendre des décisions importantes dans
cette pièce. Lecture, navigation sur Internet ou appels
téléphoniques font aussi partie des activités fréquentes. Pourtant,
ce rituel peut s’avérer néfaste pour la santé.

Le Dr Lai Xue, chirurgien colorectal au centre
médical Southwestern de l’Université du Texas, alerte : «
Rester assis sur les toilettes plus de dix minutes augmente
significativement les risques pour la santé. » La position
assise prolongée comprime
les muscles pelviens
, perturbe
la circulation sanguine
et favorise l’apparition d’hémorroïdes.

Les dangers d’une position prolongée aux toilettes à cause du
scrolling

Lorsqu’on est assis sur une cuvette, le rectum est
maintenu dans une position basse
, sous l’effet de la
gravité. Cela provoque une pression accrue sur la partie inférieure
du corps, explique le Dr Xue : « Le siège ouvert compresse les
fesses, maintient le rectum dans une position plus basse, et la
gravité aggrave la situation. »

Parmi les conséquences notables :

  • Hémorroïdes : les vaisseaux sanguins autour de
    l’anus se dilatent et se gorgent de sang.
  • Prolapsus rectal : dans les cas graves, le
    rectum peut glisser hors de l’anus.
  • Affaiblissement des muscles pelviens : une
    perte
    de tonicité
    qui peut conduire à des troubles fonctionnels.

La gastro-entérologue Pauline Guillouche,
interrogée par Doctissimo, conseille de relever
les genoux au-dessus des hanches à l’aide d’un marchepied

pour réduire ces risques et faciliter l’évacuation.

Que faire pour prévenir ces risques ?

Pour éviter les complications, les médecins recommandent des
mesures simples :

  1. Limiter la durée : ne pas dépasser 10 minutes
    sur les toilettes.
  2. Bouger : en cas de
    constipation
    , marcher peut stimuler les muscles
    intestinaux.
  3. Adopter une alimentation adaptée : consommer
    des fibres et boire beaucoup d’eau.
  4. Renoncer aux écrans : smartphones et magazines
    prolongent inutilement le temps passé sur la cuvette.

Le Dr Farah Monzur, directrice d’un centre de
maladies inflammatoires à New York, conseille de rendre ce moment «
aussi inintéressant que possible » pour limiter
les distractions. En cas de constipation chronique ou de symptômes
inquiétants comme des saignements, il est crucial de consulter un
médecin. Le Dr Lance Uradomo, gastro-entérologue,
avertit : « Une constipation prolongée peut indiquer des
maladies graves, comme le cancer du côlon. »

En résumé : moins de distractions, plus de précautions

Les toilettes ne devraient pas être
une salle de lecture
ou un bureau improvisé. Réduire le temps
passé dans cette pièce est essentiel pour protéger votre santé. Une
simple habitude peut faire toute la différence !

La grande histoire du petit coin !

Elles font peu parler d’elles. pourtant, le 19 novembre leur est
consacré, c’est la journée mondiale des toilettes. Retour
sur l’évolution de ce lieu d’aisance au fil des âges.

À la romaine

Comme tous les animaux, l’homme se soumet à l’impératif
biologique du soulagement de ses entrailles. La pudeur n’a pas
toujours voilé cette nécessité. Les Romains avaient
l’habitude de tenir réunion dans les toilettes publiques –mixtes–
assis sur des sièges en pierre percés d’un trou.
Un réseau
d’eau charriait les déjections vers la rivière du coin, et on se
nettoyait le séant, à la vue de tous, avec une éponge…
collective!

Lutte des crasses

« Gare à l’eau ! » Les toilettes, au Moyen Âge, se résument à
cet avertissement lancé de la fenêtre avant de jeter le
contenu du pot de chambre familial à la rue.
Les rois
aussi se plient au pot… L’objet est transformé en trône, recouvert
de velours et doté d’un couvercle. Au XIVe siècle, la
chaise percée abrite un récipient qui recueille les
étrons.
On gagne en confort mais l’hygiène reste
déplorable et le choléra ravage encore les villes.

Les WC du poète

En 1596, le poète Sir John Harington bricole pour la reine
Elisabeth Iʳᵉ d’Angleterre, un système qui fait couler dans
une cuvette un mince filet d’eau à la commande.
Les
premiers waterclosets (placards à eau) sont nés. C’est un pas
important vers les toilettes modernes… mais pas la panacée. Le
filet d’eau nettoie mais les excréments tombent dans une simple
fosse creusée sous la maison. Rien n’empêche les miasmes
d’empuantir l’invention du filleul de la Reine.

Chasse d’eau et siphon

En 1775, Alexander Cummings transforme le filet d’eau
des water-closets en une cascade.
Il fabrique une cuve
emplie d’eau dont le contenu s’échappe dans la cuvette en ouvrant
un clapet à valve. On peut tirer la chasse. Le problème des
effluves est réglé en 1778 avec l’invention du siphon par
Joseph Bramah.
Un volume d’eau reste au fond de la cuvette
et empêche les relents nauséabonds de remonter. Autre claque aux
mauvaises odeurs, la faïence et la porcelaine remplacent le bois
dans la fabrication des cuvettes. Techniquement, les toilettes
modernes sont au point à la fin du XVIIIe siècle.

Sans gêne…

On continue de baisser le pantalon ou de relever les jupes
jusqu’au milieu du XIXe siècle. Les rues, les champs, les
cours d’eau restent des toilettes à ciel ouvert
, et le
choléra continue de sévir. Entre 1830 et 1850, à Londres et
à Paris, on déplore des milliers de victimes.
Les plus
touchés sont ceux qui s’abreuvent aux pompes d’eau… contenant des
déjections.

Coup d’accélérateur

En 1858, la canicule sur Londres rend l’air irrespirable. La
Tamise se transforme en cloaque. Face à « la grande
puanteur »
, les autorités accélèrent la construction d’un
réseau souterrain qui donnera lieu aux premiers égouts. Cette fois,
les règles sanitaires en vigueur sont radicalement modifiées.
Le XXe siècle voit la systématisation progressive de l’eau
courante et du tout-à-l’égout.
Un progrès considérable en
matière d’hygiène, un sale coup pour les épidémies et un sacré
soulagement…

Les toilettes en quelques chiffres :

  • 6 mois : à 70 ans, c’est le temps qu’on a
    passé au petit coin au cours de sa vie, à raison de 10 minutes par
    jour.
  • 13 kg par an : consommation moyenne de papier
    toilette d’un Européen.
  • 2 à 3 minutes : temps passé par les femmes aux
    toilettes, soit une minute de plus que les hommes.
  • 20 % : c’est la part de la consommation d’eau
    potable représentée par les chasses d’eau en France.
  • 30 000 euros : le prix de l’une des 90 boîtes
    de conserve de 30 g dans lesquelles l’artiste italien Piero Manzoni
    a enfermé, en 1961, ses excréments. Œuvres estampillées « merde
    d’artiste ».
  • 105 000 euros : prix de la lunette de
    toilettes, sertie de saphirs, de rubis, de perles et de diamants,
    offerte en 2003 par l’acteur Ben Affleck à sa dulcinée du moment
    Jennifer Lopez.
  • 2,6 milliards : c’est le nombre de personnes
    qui vivent sans accès à des toilettes propres dans le monde…

Pourquoi le papier toilette est-il
historiquement de couleur rose ?

Laissons de côté les multiples objets ayant servi à essuyer
le séant de l’espèce humaine au fil du temps
(feuilles, vieux papiers, éponges…) pour nous concentrer
sur l’histoire moderne. Il semblerait qu’en
France, le tournant «rose» se soit effectué dans les années
1960
, alors que le papier toilette commençait à être
fabriqué à partir de papier recyclé… de couleur grise. Une teinte
déplaisante à l’œil. Le marketing en serait venu à la
conclusion qu’un ton « chair » était plus rassurant
, en
même temps qu’il faisait écho à une certaine douceur (on parle
bien de rose «bonbon»). Les choses ont évolué et l’on trouve depuis
bien longtemps dans l’Hexagone du papier toilette d’à peu près
toutes les couleurs, le rose et le blanc
(symbole de pureté, de propreté…)
restant bien sûr
prédominants.

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