Publié le
25 oct. 2025 à 6h16
La salle du tribunal de Dieppe (Seine-Maritime) est pleine à craquer en ce début du mois d’octobre 2025. D’un côté, les soutiens des deux prévenus et de l’autre, les victimes. Il est en effet reproché aux deux hommes, gendre de 27 ans et beau-père de 48 ans, qui se présentent à la barre dans le cadre d’une comparution immédiate, 24 faits de vol ou tentatives de vol.
« Des professionnels du vol »
La présidente du tribunal met de longues minutes pour appeler chacune des victimes et faire la liste des faits pour lesquels les hommes comparaissent : vols dans la région de Tôtes et Auffay, comme à Saint-Victor-l’Abbaye, où sont dérobés des bijoux et de l’argent, Bracquetuit, avec une fenêtre dégradée, ou Dénestanville, avec un vol de voiture et d’un coffre-fort, mais aussi autour de Londinières, Aumale, Fécamp ou Rouen.
Il est reproché également au beau-père une détention sans déclaration d’une arme à feu.
Le tribunal n’a pas le temps de rentrer dans les détails du dossier, qui pèse plus de 2 600 pages, un renvoi de l’audience étant demandé par les avocats de la défense.
Vidéos : en ce moment sur Actu
Les deux prévenus qui habitent la région rouennaise et ont chacun un casier judiciaire avec des condamnations pour de fausses plaques d’immatriculation et des recels de biens, nient en tout cas leur implication. Cela n’empêche pas un des avocats des victimes de les décrire comme « des professionnels du vol ».
« Les seuls éléments qui les impliqueraient seraient une trace de semelle et une supposée reconnaissance faciale », lance l’avocat du gendre.
Votre région, votre actu !
Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.
Le substitut du procureur de la République demande de son côté une détention provisoire en attendant le prochain jugement : « Si nous les libérons, nous les invitons à commencer de nouveaux méfaits », estime le ministère public.
La défense réfute toutefois cet argument en soulignant que les faits reprochés s’étendent d’octobre à novembre 2024 et que, depuis, il n’y a plus rien eu.
« Ce dossier, c’est l’éléphant qui accouche d’une souris », compare l’avocate du beau-père.
Le tribunal a penché du côté de la défense, car les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils seront jugés le 14 novembre.
Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.