Posted On 25 octobre 2025
Liquidation avant fermeture. Avant les élections municipales dans moins de 5 mois, les Verts/LFI accélèrent leur politique de suppression du stationnement en essayant de rendre un maximum de projets irréversibles.
DÉJÀ 1200 PLACES EN 10 ANS : LA FERMETURE DE LA VILLE
Les dégâts ont déjà été considérables. En un peu plus de 10 ans, la municipalité Piolle a supprimé plus de 1200 places de stationnement. En parallèle le développement des transports en commun est au point mort (pas 1km de tram supplémentaire en 10 ans). C’est donc une véritable politique de fermeture de la ville sur elle-même, qui éloigne les habitants extérieurs… alors qu’ils sont nécessaires à la vitalité des commerces de proximité, et donc à ce qui fait la qualité de vie et l’animation d’une ville-centre.
ESPLANADE : 430 PLACES SUPPRIMÉES EN PLUS
Le total dépasse désormais les 1600 places de stationnement, car il faut compter le projet récent de fermeture de l’Esplanade et ses 430 places, qui servait jusque-là de grand parking en entrée de ville. Une absurdité sans nom alors que Grenoble souffrait déjà d’un déficit de 1500 places en parking-relais aux alentours de la ville pour permettre la bonne application de la ZFE en permettant aux propriétaires de véhicules interdits de se garer en entrée de ville. Pour eux, c’est la double peine : pas de voiture dans Grenoble, pas de place aux alentours.
Esplanade : malgré la suppression massive de places, les Verts/LFI ont rejeté la proposition d’Alain Carignon de créer un parking-relais en silo pour faire face aux besoins.
ILE VERTE : DES PLACES SUPPRIMÉES POUR UNE STRUCTURE INUTILE
Ce n’est toujours pas terminé puisque cette hécatombe se poursuit dans tous les secteurs de la ville. Quartier Ile Verte, place Docteur Girard il y a quelques semaines, les Verts/LFI ont supprimé la moitié du stationnement (une grosse dizaine de places), dans un secteur avec de nombreux commerces et professions médicales, pour y installer une structure en bois dont personne ne connait l’utilité et qui s’abime déjà du fait de la pluie, de l’humidité et des feuilles mortes.
La structure bois inutilisée qu’a imposé la municipalité sans prévenir, au détriment du stationnement
PLACE DE METZ : 72 PLACES SUPPRIMÉES
Il y a bien sûr les travaux de la place de Metz, débutés en septembre, où les élus avancent au bulldozer pour éradiquer le stationnement existant (et de grands arbres anciens au passage, témoignage de leur peu de conscience environnementale). Malgré un contreprojet qui concilierait réhabilitation de voirie, végétalisation et conservation de places pour répondre à la demande des commerçants et habitants. Ces derniers n’en demandent qu’une une trentaine mais les Verts/LFI poussent pour supprimer les 72.
Suppression du stationnement… et tronçonnage des grands arbres de la place de Metz. Vous avez dit « écolo » ?
HOCHE : 121 PLACES MENACÉES
À Hoche, le parking de la place Valentin Haüy (121 places) est menacé par le projet d’extension de la bibliothèque d’étude et du patrimoine (extension qui vise à faire avaler la pilule de nouvelles suppressions de bibliothèques de proximité). Dans un secteur où peu de commerces subsistent du fait de l’insécurité endémique, ceux qui restent enregistrent déjà des baisses de chiffres d’affaires allant jusqu’à -30%. Un collectif d’habitants-commerçants a donc lancé une pétition qui frôle les 1000 signatures (numérique + physique) pour remettre en cause un projet qui ne ferait qu’aggraver ce déclin.
Les grands arbres anciens de la place Valentin Haüy sont aussi menacés.
FLAUBERT : NOUVEAU PLAN DE CIRCULATION POUR DÉCOURAGER LES VÉHICULES
Dans le secteur nord du nouvel « écoquartier » Flaubert, c’est la même rengaine. Récemment, la municipalité a organisé une réunion de présentation des projets prévus en terme de « végétalisation et circulation » pour les rues Zola, Dr Bordier et Charmilles. En termes de circulation, comme d’habitude il s’agit de créer un gymkhana pour décourager les automobilistes : la rue Zola, entre Bordier et la MC2, passera en sens unique, ce qui obligera les automobilistes venant du côté Stalingrad à effectuer un détour important, soit par la rue Marcel Peretto, soit par la rue des Alliés.
Le nouveau plan de circulation du secteur.
30 PLACES SUPPRIMÉES, POUR 230 000 EUROS
Et la végétalisation (quelques plantations de jeunes pousses prévues) n’est, comme souvent, que prétexte à la suppression de stationnement. 30 places seront supprimées soit 24% de l’existant dans le quartier. Pour le nord de la rue Zola, cela représente même 39% du stationnement qui disparait. Et ces travaux qui doivent débuter mi-novembre ne sont bien sûr pas gratuits : le coût estimé pour la ville est de 230 000 euros. On sort le chéquier de la ville exsangue pour accélérer avant les municipales.
LES MICRO-SUPPRESSIONS SANS QUEUE NI TÊTE DANS TOUTE LA VILLE
À ces projets il faut encore ajouter les petites suppressions « au fil de l’eau », ponctuelles, qui se poursuivent un peu partout en ville de manière complètement anarchique. Rue Marceau par exemple, devant des immeubles qui comptent de nombreuses personnes âgées et PMR, 2 places viennent à nouveau de sauter sans prévenir pour y installer des arceaux vélo… alors qu’il y en a juste à côté. Régulièrement et dans tous les secteurs du stationnement est « grapillé » de la sorte.
Rue Marceau, nouvel arceau à vélo que personne n’a demandé
2000 PLACES SUPPRIMÉES EN DEUX MANDATS
Au total, le bilan des deux mandats Piolle, dont le terme est heureusement de plus en plus proche, sera de l’ordre de 2000 places de stationnement éradiquées à Grenoble. Comme pour toutes les politiques publiques, il n’y a pas de place pour la nuance et la conciliation des usages chez les Verts/LFI. En procédant de la sorte, poussés par leur dogme, il y a la volonté d’uniformiser Grenoble à leur seule image, en faisant fuir des populations qui peuvent avoir besoin de la voiture, qui n’utilisent pas le vélo.
GRENOBLE DEVIENDRA-T-IL UN GHETTO-FANTÔME ?
C’est cette volonté, bien sûr non avouée, de se tailler un Grenoble qui leur est favorable en faisant fuir des catégories entières d’habitants, qui explique qu’ils sont incapables d’entendre raison y compris quand des projets alternatifs permettraient de concilier leurs objectifs et la préservation de places de stationnement. Tout cela contribuant à accélérer le déséquilibre de la ville, comme on le voit aussi en matière de logement.
Si en mars les Grenoblois choisissent la candidate de Piolle, Laurence Ruffin, qui entend poursuivre la même trajectoire, ça ne peut que mal se terminer avec une ville repliée sur elle-même, sans commerces, incapable de financer le service minimum. Grenoble deviendra un ghetto-fantôme.