Par
Lucie Fraisse
Publié le
25 oct. 2025 à 7h08
La population de Toulouse et de ses alentours en forte augmentation, des infrastructures de soins saturées… Ce scénario qui a des airs d’actualité, c’est pourtant celui de la Ville rose… à la fin des années 50. C’est à cette époque que le doyen Guy Lazorthes produit un rapport qui démontre l’impérieuse nécessité de construire un nouvel hôpital à Toulouse et une nouvelle faculté de médecine afin de faire face aux besoins sanitaires et à la progressive hausse du nombre d’étudiants en médecine. C’est ainsi que sont jetées les bases du futur hôpital Rangueil, qui accueillera ses premiers patients quinze ans plus tard. On vous raconte l’histoire de cet immense ensemble hospitalier qui fut inauguré le 27 octobre 1975 par Simone Veil, alors ministre de la Santé et la Sécurité sociale.
Terrain de 35 hectares
Il a en fait fallu attendre l’année 1969 pour que les travaux de construction de l’hôpital Rangueil débutent. L’achat du terrain de 35 hectares sur les coteaux de Pech David a été finalisé à la fin de 1963.
Le site en octobre 1970. (©CHU Toulouse)
Les travaux sont colossaux : 500 000 tonnes de terre sont déplacées, les fondations sont creusées à 18 mètres de profondeur. 90 280 m3 de béton et 2 310 tonnes d’acier sont utilisés. Coût de ces grands travaux : 213 millions de francs financés à 40% par l’État.
Livraison en 1974
Les bâtiments sont finalement livrés en juillet 1974, le matériel arrive en janvier de l’année qui suit : 55 tables d’opération, 103 appareils de surveillance électronique, 149 appareils d’assistance respiratoire…
C’est Simone Veil, ministre de la Santé et de la Sécurité sociale qui inaugure l’hôpital en octobre 1975. Presque un an plus tôt, elle défendait devant le Parlement le projet de loi qui légalisait l’interruption volontaire de grossesse, un texte fondamental pour les femmes qui fut adopté en novembre 1974.
Simone Veil, alors ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, inaugure les lieux le 27 octobre 1975. (©CHU de Toulouse)
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Ce 27 octobre 1975, c’est aux côtés de Pierre Baudis, maire de Toulouse, que la ministre de Valéry Giscard d’Estaing inaugure l’hôpital Rangueil.
Nombreuses innovations médicales
Depuis 50 ans, l’hôpital Rangueil est le terreau de nombreuses innovations médicales. On y a réalisé la première transplantation toulousaine du foie en 1985, la première implantation mondiale d’une endoprothèse coronaire en 1986. En 2007, la première greffe d’un rein « en domino » au monde y est réalisée, en 2015, c’est une transplantation rénale robot assistée avec introduction du greffon par voie vaginale…
Aujourd’hui, l’hôpital Rangueil est une référence nationale pour les transplantations d’organe : 348 ont été réalisées en 2024. 17545 interventions chirurgicales y sont réalisées chaque année ainsi que 218 024 consultations.
Bientôt le nouvel hôpital Rangueil
Cinquante ans après son inauguration, l’hôpital prépare son futur, avec le projet de Nouvel hôpital Rangueil (NHR). De nouveaux bâtiments vont être construits, le bâtiment H1 va être modernisé pour accueillir de nouvelles unités, des plateaux techniques mutualisés…
Le NHR s’articulera autour de trois grands axes : cardiologie et métabolisme ; immunologie et transplantation et cancérologie. Les travaux doivent s’achever en 2027.
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