Le Premier ministre britannique Keir Starmer a exhorté les alliés de Kiev à intensifier leur soutien militaire, lors d’un entretien avec le président Volodymyr Zelensky vendredi à Londres.

Le chef du gouvernement travailliste a souligné la nécessité d’accroître les capacités offensives de l’Ukraine, particulièrement en matière de systèmes d’armement à longue portée. Cette déclaration intervient à la veille d’une réunion de la coalition internationale de soutien à Kiev, rassemblant vingt-six nations principalement européennes. M. Starmer a également évoqué l’importance cruciale des garanties de sécurité pour l’avenir du pays confronté à l’offensive russe.

La rencontre bilatérale s’est déroulée après une audience accordée par le roi Charles III au président ukrainien, marquant leur troisième entretien cette année sur le sol britannique. Le Premier ministre, qui copilote cette coalition aux côtés de la France, entend consolider la position de l’Ukraine à l’approche de la saison hivernale, alors que les infrastructures énergétiques du pays subissent des attaques répétées.

Sur le plan militaire, Kiev dispose actuellement de missiles de fabrication nationale comme le Flamingo et le Neptune, complétés par des systèmes européens Scalp et Storm Shadow. Cependant, les quantités livrées restent limitées et les demandes ukrainiennes pour obtenir les missiles allemands Taurus et américains Tomahawk n’ont pas abouti. Moscou a d’ailleurs averti que toute fourniture de ce type d’armement représenterait une escalade.

Le financement de ces équipements militaires pourrait s’appuyer sur l’utilisation des actifs russes gelés. Les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont chargé la Commission d’étudier les modalités d’un prêt substantiel adossé à ces fonds, évalués à 210 milliards d’euros. Cette proposition, qui fera l’objet de discussions lors du prochain sommet européen en décembre, rencontre certaines réserves, notamment de la Belgique où sont détenus la majorité des avoirs.

Parallèlement, Washington a récemment renforcé son dispositif de sanctions en ciblant les géants pétroliers Rosneft et Lukoil, une mesure qualifiée de contre-productive par le Kremlin. La réunion de la coalition ukrainienne se tient ce vendredi dans un format hybride, associant participation physique et visioconférence, avec la présence attendue de plusieurs dirigeants européens et du secrétaire général de l’OTAN.