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Rédaction Hauts-de-Seine

Publié le

25 oct. 2025 à 7h16

Le 3 octobre 2024, le maire (UDI) de Sceaux, Philippe Laurent, a délivré un permis de construire à l’Établissement public foncier d’Île-de-France (EPFIF) et au syndicat de copropriété Craunot en vue de la démolition totale des quatre bâtiments situés au 71-73, rue Houdan et au 1-3, rue du Four, et notamment de la parcelle appelée la maison du Géomètre.
Dans le cadre du projet de réaménagement du centre-ville autour de la place Charles-de-Gaulle mené par la municipalité, des « logements sociaux » doivent y être construits. Les travaux de désamiantage, menés par la société publique locale (SPL) Vallée Sud Aménagement, avaient d’ailleurs démarré le 2 juillet 2025. Mais, le lendemain, le Groupe d’études d’urbanisme des habitants de Sceaux (GEUHS) a saisi la juge des référés du tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour réclamer la suspension, en urgence, de ce permis de démolir.

Une erreur dans la datation des bâtiments ? 

L’association, créée en décembre 1974, cherche à défendre « la sauvegarde du cadre de vie » de Sceaux et une « urbanisation plus respectueuse de l’environnement ». « Après vingt-quatre ans comme maire, on se croit tout-puissant », fustige sa présidente et élue d’opposition Maud Bonté, dans une tribune publiée dans le magazine communal Sceaux Mag.

« La démolition […] porte sur des bâtiments qui doivent être protégés au titre de site patrimonial remarquable », s’inquiétait le GEUHS. « La demande de permis de démolir comporte une datation de ces bâtiments erronée d’une centaine d’années », relevait au passage l’association, ce qui est « de nature à fausser l’appréciation des services instructeurs ».

Mais les bâtiments « ne sont pas inscrits à l’inventaire du Patrimoine bâti remarquable de la Ville », a de son côté objecté la municipalité. L’architecte des Bâtiments de France (ABF) a d’ailleurs donné son accord au « projet de démolition » de ces immeubles « rénovés dans les années 1980 », n’a pas manqué de souligner la ville. En tout état de cause, « les travaux de démolition sont quasiment achevés », a souligné l’avocat de la commune à l’audience qui s’est tenue le 18 juillet 2025.

« En l’état de l’instruction, aucun des moyens […] n’est propre à créer un doute quant à la légalité de la décision », lui donne raison la juge des référés du tribunal administratif de Cergy-Pontoise dans une ordonnance en date du 4 août 2025, qui vient d’être rendue publique.

L’affaire pourrait être rejugée, au fond, par une formation collégiale de trois magistrats dans un délai de dix-huit mois à deux ans. Pour l’heure, l’association a été condamnée à verser 600 euros à la ville et autant à la Société publique locale Vallée Sud Aménagement pour leurs frais de justice.

/MJ et GF (PressPepper)

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