Lorsque les policiers de la Bac Nord déboulent aux Marronniers, dans le 14e arrondissement de Marseille, ce mercredi 22 octobre 2025, ils savent ce qu’ils cherchent. Un officier de police judiciaire et une équipe cynophile sont d’ailleurs de la partie, pour perquisitionner un appartement de la cité, réputée pour son point de deal, parfois contesté par les armes.
Et des armes, c’est justement ce qu’ils espèrent trouver, grâce à une information parvenue jusqu’aux services de la division Nord. Plusieurs armes longues, des fusils de chasse mais aussi de catégorie B (des carabines semi-automatiques de tir sportif, soumises à autorisation plus stricte encore) se trouveraient illégalement entre les mains d’un résident originaire de Yougoslavie et âgé de 38 ans.
Une vente « forcée »
Il ne faut pas longtemps aux agents pour mettre la main sur cinq armes d’épaule ainsi que leurs munitions, stockées dans l’appartement. De quoi tenir un siège, mais l’occupant des lieux n’en fait pas mystère, il n’est ni chasseur ni tireur sportif.
Plus problématique encore, après vérification des numéros de série, les cinq fusils et carabines sont effectivement tous déclarés volés. Ils avaient été dérobés lors d’un cambriolage. Leur propriétaire de fait n’était pas sur les lieux des vols, mais finit par expliquer aux policiers qu’il a acheté ces armes.
Au départ, assure-t-il, il n’en voulait qu’une, afin de se protéger, mais s’est retrouvé « forcé » d’acheter le lot à un mystérieux vendeur, qui n’en demandait que 350€.
Placé en garde à vue, l’homme a fait l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, une procédure dite de « plaider-coupable », à l’issue de laquelle il a été condamné à douze mois de prison avec sursis, 2000€ d’amende et une interdiction de détenir une arme durant cinq ans. Les armes et leurs munitions ont par ailleurs été saisies.