Depuis le 17 octobre, un nouveau film cartonne sur Netflix. Durant sa première semaine sur la plateforme, il a été vu plus de 16,5 millions de fois. Si vous ne l’avez pas encore vu, il vaut clairement le détour.

C’est un exploit incroyable. En seulement trois jours, un film documentaire que personne n’avait vu venir a écrasé la concurrence sur Netflix. La voisine idéale, sorti le 17 octobre dernier, avait déjà engrangé 16,7 millions de visionnages lors du dernier décompte hebdomadaire de la plateforme, le 19 octobre. Il n’est devancé ces derniers jours que par La disparue de la cabine 10, avec Keira Knightley, avec 30,1 millions de vues cette semaine-là. Ensemble, ces deux programmes ont tout de même réussi l’exploit de rétrograder K-Pop Demon Hunters plus bas dans le top 10. La voisine idéale raconte une histoire vraie, survenue il y a deux ans aux États-Unis. À Orlando, en Floride, une quinquagénaire, Susan Lorincz, ne cesse de harceler ses voisins, noirs. Son comportement agressif prend une tournure tragique lorsqu’elle tue la mère de famille Ajike Owens.

Comment a été pensé le film documentaire La voisine idéale ?

La particularité du documentaire La voisine idéale, réalisé par Geeta Gandbhir, c’est qu’il est uniquement composé des images enregistrées par les caméras piétons des policiers qui sont intervenus régulièrement dans le quartier de Susan Lorincz. Aucun commentaire n’y est ajouté. Les spectateurs sont invités à remarquer l’évidence : Ajike Owens et sa famille n’ont jamais cherché à nuire à leur voisine, qui a agi par racisme. Dans Télérama, la réalisatrice a dit espérer « créer un débat », « sur la loi Stand your Ground [qui justifie l’usage d’armes pour défendre sa propriété, ndlr], qui a souvent été utilisée contre les personnes de couleur, mais aussi sur l’accès aux armes, ou le fonctionnement de la police ».

Quels autres films voir pour comprendre le racisme en Amérique ?

Si les abonnés Netflix se passionnent pour le genre true crime, La voisine idéale permet également de questionner des problématiques prégnantes qui subsistent aux États-Unis. D’autres programmes sur la plateforme permettent de questionner l’ampleur du racisme de l’autre côté de l’Atlantique comme Racisme : Une autre histoire de l’Amérique, Dans leur regard, ou encore Le 13e. De quoi, peut-être, étendre la réflexion sur le racisme dans nos propres pays.

Article écrit en collaboration avec 6médias