La police britannique a déclaré samedi mener une enquête afin de retrouver un demandeur d’asile condamné pour agression sexuelle libéré par erreur.
Le ressortissant éthiopien Hadush Gerberslasie Kebatu, 38 ans, a été vu pour la dernière fois dans la région de Londres, a indiqué samedi la police de l’Essex, ajoutant que des agents de trois services distincts collaboraient à l’enquête.
Kebatu a attiré l’attention nationale après que son affaire a déclenché une vague de manifestations anti-migrants à Londres et dans d’autres villes ces derniers mois.
Il a été condamné en septembre à 12 mois de prison pour cinq infractions, dont l’agression sexuelle d’une adolescente de 14 ans en juillet à Epping, en banlieue de Londres, un peu plus d’une semaine après son arrivée en Angleterre par bateau.
Les autorités ont rapporté avoir été alertées vendredi après-midi que Kebatu avait été libéré par erreur d’une prison de Chelmsford, dans l’Essex, et qu’il avait été vu en train de prendre un train. Les médias britanniques ont rapporté qu’il avait été classé à tort comme prisonnier en attente de libération, au lieu d’être envoyé dans un centre de rétention administrative.
«Les agents ont travaillé toute la nuit pour suivre ses déplacements, notamment en explorant des heures d’enregistrements de vidéosurveillance, et ce travail se poursuit aujourd’hui», a indiqué la police dans un communiqué.
«Nous savons que cette situation est préoccupante et nous nous engageons à le localiser et à l’arrêter au plus vite», a-t-elle ajouté.
L’administration pénitentiaire a ouvert une enquête, et un agent de la prison a été démis de ses fonctions.
L’arrestation et les poursuites engagées contre Kebatu ont mené à d’importantes manifestations devant l’hôtel Bell d’Epping, au nord-est de Londres, où il séjournait avec d’autres migrants nouvellement arrivés. De nombreuses manifestations visant d’autres hôtels hébergeant des migrants ont suivi dans d’autres villes britanniques, certaines d’entre elles ayant réuni des militants d’extrême droite et dégénérant en troubles.
Les tensions couvent depuis longtemps au sujet de l’immigration clandestine — en particulier en raison des dizaines de milliers de migrants traversant la Manche dans des bateaux surchargés pour atteindre le Royaume-Uni — ainsi que de la politique du gouvernement travailliste consistant à utiliser des hôtels pour héberger les migrants qui attendent une décision sur leur statut d’asile.