Par

Anaelle Montagne

Publié le

25 oct. 2025 à 17h02

L’affaire est sordide. Une adolescente de 16 ans a été violée par trois hommes dans un appartement du centre de Toulouse, pendant qu’un dernier observait la scène, au mois de juillet 2020. Cinq ans plus tard, les quatre membres de ce sombre groupe ont fait face à la justice.

Rencontre près du métro Borderouge

Retour au 27 juillet 2020. Le confinement est terminé depuis plus d’un mois, les Toulousains peuvent profiter de la ville comme bon leur semble. Tard dans la soirée en ce lundi d’été, les quatre hommes traînent en ville. Ils sont âgés de 19 à 25 ans. Près du métro Borderouge, ils rencontrent l’adolescente, en rupture familiale.

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Ils discutent un peu, et la jeune fille accepte de les suivre chez l’un d’eux. Elle l’affirme : dès le départ, elle leur dit qu’elle est mineure. Mais les Mahorais n’en ont vraisemblablement que faire. Ni de son âge, ni de son consentement.

Plusieurs viols consécutifs

La jeune femme entre dans l’appartement, situé dans le quartier de Borderouge, à 2h15. Ensuite, pendant une heure et demi, plusieurs viols vont avoir lieu. Parfois, il n’y a qu’un homme ; parfois, ils sont plusieurs. Seul l’un des quatre membres du groupe reste en retrait. Il observe, mais n’agit pas.

Tous mis en examen

À 3h45 du matin, l’adolescente quitte le logement. Elle ira se présenter aux urgences du CHU de Rangueil cette même nuit, avant d’aller porter plainte. L’ouverture d’une enquête débouchera sur quatre mises en examen : trois pour viol en réunion, et la dernière, pour non-assistance à personne en danger.

Jugés à huis clos

Les quatre hommes, aujourd’hui âgés de 25 à 31 ans, étaient jugés à huis clos du lundi 20 au jeudi 23 octobre au tribunal de Toulouse. Les éléments relevés lors de l’examen de la victime concordent avec leurs identités – profils génétiques, traces sur les draps – et avec le récit de l’adolescente, notamment concernant la violence des actes sexuels subis.

Les trois auteurs ont assuré que les relations sexuelles étaient consenties et qu’ils n’avaient appris l’âge de la victime qu’au moment où elle quittait l’appartement. Leur défense n’a pas suffi à convaincre la cour.

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Condamnés à plusieurs années de prison

L’auteur chez qui se sont déroulés les faits a été condamné à cinq ans de prison sans mandat de dépôt, et à un suivi socio-judiciaire de trois ans. Le deuxième auteur des viols en réunion a écopé de la même peine.

Celui qui aurait violé la jeune fille en premier a quant à lui écopé de 7 ans de prison, sans mandat de dépôt, assortis d’un suivi socio-judiciaire. Enfin, le membre du groupe qui était poursuivi pour non-assistance à personne en danger a été acquitté.

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