Autour d’une tasse de thé, au café Broglie, ils mettent au point leur stratégie. Le calme et la détente, propres à l’endroit, n’enlèvent rien à leur détermination pour « infléchir le débat » en vue des municipales. Une campagne qui manque de « lisibilité » et s’apparente à un « bal des revenants », déplorent les porte-paroles de Nous Strasbourg.
Pas question, toutefois, de rejoindre le “Barseghian-bashing” dans l’air du temps : « Le “tout sauf elle”, cela ne nous intéresse pas », assurent-ils, prêts à rallier celle ou celui qui offrira plus que des déclarations de principe. Nous retrouvons Yves Sager, Driss Rharrouz et Dominique Bézu, respectivement président et vice-présidents de l’association, créée en mars 2025 et lancée officiellement en juillet de la même année , pour dresser un premier bilan du projet et annoncer les prochaines initiatives.
Quatre axes thématiques, quatre rencontres publiques
« Nous ne sommes pas des activistes, mais des pragmatiques », précise Yves Sager. Et pour cause : dans la quête des priorités pour la mairie, ils ont animé une série de rendez-vous avec « des personnes de tous âges, opinions et condition sociale […] des gens qui ont accepté de se réunir en ôtant leur casquette politique », assure Dominique Bézu.
Ces groupes ont contribué à ce que se dessinent « quatre axes thématiques », qui feront l’objet d’autant de rencontres où les citoyens sont invités à « dialoguer et à proposer », à la brasserie Le Tigre , les samedis 15, 22 et 29 novembre et 6 décembre. Des experts seront également de la partie, « pour contribuer à l’intelligence collective » autour de culture, démocratie locale, écologie-économie et notamment précarité. « La vraie urgence, c’est le taux de 25 % de pauvreté », alerte Driss Rharrouz.
« L’heure est aux réponses concrètes »
En parallèle, dans une lettre ouverte qui sera rendue publique ce lundi 27 octobre, Nous Strasbourg exhorte les candidats à répondre à six questions générales et d’autres plus ponctuelles, à commencer par « comment traiter le dossier de l’usine d’incinération du groupe Séché ? » ; « quelles actions pour qu’aucun enfant scolarisé ne dorme à la rue ? » ; « quel projet pour l’Opéra national du Rhin ? »
À défaut d’un retour constructif, la question se pose sur une possible liste émanant de l’association : « L’espace politique existe, concède Dominique Bézu, mais une liste demande des compétences, un programme et surtout de l’argent […] Tout ce qui compte, c’est que les candidats nous donnent des réponses concrètes. »