La SAS « Les grands buffets », à Narbonne, intente un procès à la SAS « Les grands buffets lyonnais », à laquelle elle reproche d’utiliser pour son enseigne le nom d’une marque déposée et protégée. L’affaire sera jugée le 4 novembre prochain par la 3e chambre du tribunal judiciaire de Paris, devant laquelle la société fondée par Louis Privat en 1989 à Narbonne (Hérault) demandera le retrait du nom sous peine d’astreinte.
Avant même l’ouverture du restaurant « Les Grands Buffets lyonnais », au printemps dernier dans les locaux de la Tour Rose à Lyon (5e), le fondateur de l’établissement qui attire des foules à Narbonne avait publié une lettre ouverte, dans laquelle il dénonçait « un projet de restauration se réclamant d’une comparaison inappropriée et déloyale. Les Grands buffets n’est pas seulement un nom dont la notoriété suscite des comportements parasitaires, mais il s’agit aussi d’une marque déposée et protégée. »
« Nous n’avons jamais voulu apporter de la confusion »
A l’époque, les associés lyonnais Farid Mezaber et Corinne Gaget, avaient estimé que cette polémique n’avait pas lieu d’être. « Nous n’avons jamais voulu apporter de la confusion ; nous n’avons d’ailleurs pas communiqué des éléments précis sur notre projet. Lorsque nous avons eu écho du mécontentement de M. Privat, nous avons essayé d’entrer en contact, en vain », affirmait la communication du groupe Gaget, associée dans les Grands Buffets lyonnais.
Le concept s’est installé et a ouvert en mai 2025 en lieu et place de Food traboule, un food court niché en plein Vieux-Lyon dans les murs de la Tour Rose. Le lancement avait été chaotique, marqué par une forte affluence dure à gérer et un revirement sur l’ouverture les midis en semaine, quelques critiques essuyées. Les Grands Buffets visaient alors « environ 250 couverts par service, sans file d’attente».