Le réceptionneur-attaquant français de 28 ans (1 m 93), Thibaut Thoral, débarqué de Poitiers au printemps, a réussi sa première, sous les couleurs de Narbonne, à l’Arena samedi dernier contre Toulouse (3-1). Il raconte comment lui et ses coéquipiers ont dû s’adapter à la blessure de leur pointu Michael Czerwiński (hanche, de 3 à 5 semaines d’absence), avant le dépacement à Béziers ce samedi (19 h 30) pour affronter Sète.

Une semaine avant l’entame du championnat, vous avez perdu sur blessure votre pointu Michael Czerwiński, comment vous êtes-vous adapté ?

Ce n’est jamais facile, car on s’entraîne neuf semaines d’une façon, et une semaine avant la reprise, on perd un élément important de l’équipe. Donc on a dû s’adapter. On a travaillé plusieurs schémas… Ça change tout, la répartition des rôles… On n’a pas mis tout le travail de préparation à la poubelle mais presque. Ceci dit, du coup, on a fait front tous ensemble, on a fait corps, on a mis beaucoup de cohésion.

Vous, personnellement, cette défection, elle vous a forcé à modifier votre jeu ?

Ça change pas mal de choses. Parce que les positions changent en réception. On doit enchaîner attaque, réception, guider les coéquipiers dans leurs déplacements sur le parquet. Offensivement, sans Michael Czerwiński, on était un peu plus limité, donc on savait qu’on devrait mieux réceptionner. Ça demande une plus grande dépense d’énergie, c’est pour ça qu’on a baissé de rythme dans le troisième set… En plus, il y avait l’émotion du premier match à l’Arena qui fatigue encore un peu plus…

Effectivement, après les deux premiers sets remportés par Narbonne, on a constaté une baisse de régime…

Avec trois réceptionneurs-attaquants, on pioche encore plus d’énergie. Encore une fois, on réceptionne, on attaque tout le temps, et on n’a pas le pointu qui attaque ces ballons compliqués… Mais on n’a jamais lâché.

Au quotidien, on est un peu tous les deux capitaines avec Fornés.

Un sentiment quant à votre performance personnelle ?

Je suis content. C’était un premier match et on ne sait jamais trop à quoi s’attendre… Je suis surtout content dans le contenu collectif. Mais satisfait de ce que j’ai produit aussi. J’ai bien réussi à guider les gars sur le parquet et à les pousser à faire ce qu’il fallait pour remporter la partie.

En l’absence de Miguel Angel Fornés, grippé, vous avez été désigné capitaine. Ce rôle vous plaît-il ?

Oui. Cependant, j’aurais préféré qu’il soit là. Mais bon, s’il est absent, pas de problème, j’assume. Au quotidien, on est un peu tous les deux capitaines. On se partagera ce rôle-là.

Un match contre Sète, pour Narbonne, ce n’est jamais neutre. C’est votre premier derby. Votre état d’esprit ?

Sète, je sais que c’est important pour tout le monde ici. J’ai vraiment hâte de disputer ce match. On joue à Béziers en plus (la salle de Sète est toujours en travaux, Ndrl). Donc presque plus à domicile qu’eux. Sète est une très bonne équipe cette saison. Pour nous, le plus important, sera de ne rien lâcher.

Que retenez-vous de la Narbonne Arena après cette première face à Toulouse samedi dernier ?

L’Arena, c’est une très belle salle, très agréable. C’est une salle de spectacle. Il y a un vrai show, c’était très cool. Il y avait du monde. En plus, il y a eu la victoire au bout. J’espère que ce succès va susciter chez ce public, l’envie de revenir. C’est important de fidéliser le public pour que les gens en apprennent encore plus sur le volley.

Ce n’est pas trop compliqué de trouver ses repères dans une si grande salle, avec cette musique ?

Ce qui est spécial surtout, c’est qu’on s’entraîne le plus souvent au Palais du Travail. Finalement, on ne joue pas vraiment à domicile, mais on s’y sent quand même chez nous dans cette Arena. On peut aussi tout de même s’entraîner à l’Arena, les veilles de match notamment et pas seulement… C’est vraiment sympa d’évoluer dans cette salle.