« Il faudrait que je sache que nous allons parvenir à un accord. » Telle est l’exigence du président américain Donald Trump samedi 25 octobre en vue d’une future rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine, rapporte Reuters. Un sommet entre les deux hommes devait se tenir à Budapest dans les deux semaines suivant leur appel téléphonique du 16 octobre dernier. Mais le locataire de la Maison-Blanche s’était finalement ravisé mardi 21 octobre, annonçant l’annulation de la discussion, notamment en raison du refus des Russes d’accepter un cessez-le-feu immédiat.

Trois jours plus tard, voilà que Donald Trump en rajoute une couche en déclarant n’avoir aucunement l’intention de « perdre son temps » avec Vladimir Poutine. « J’ai toujours eu une excellente relation avec Vladimir Poutine, mais ceci a été très décevant », a-t-il ainsi ajouté face aux journalistes présents à bord d’Air Force One, l’avion présidentiel. Le patron du Kremlin s’était de son côté dit favorable à la poursuite du dialogue après l’annonce du report de leur rencontre, rapporte selon l’AFP.

Une rencontre qui soulève des protestations

Kirill Dmitriev, envoyé spécial du Kremlin et directeur du Fonds souverain russe (RDIF), a affirmé à CNN que cette rencontre aurait tout « simplement » été reportée. Plusieurs voix en Europe se sont par ailleurs fait entendre face à la perspective d’une telle rencontre entre les dirigeants russe et américain sur le sol d’un État membre de l’Union européenne – la Hongrie, dirigée par Viktor Orban.

On a notamment pu observer une vague d’indignation du côté de la Lituanie ou de la Finlande, dont la ministre des Affaires étrangères, Elina Valtonen, estimait que « la seule place de Poutine en Europe, c’est à La Haye, devant le tribunal, pas dans nos capitales ».

Au lendemain de son appel avec Vladimir Poutine, Donald Trump avait rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Washington, venu notamment lui demander des missiles de longue portée Tomahawk afin de porter des coups décisifs à la Russie. Une demande refusée par le président américain alors que celui-ci semblait avoir précédemment fait volte-face en donnant la priorité à l’Ukraine depuis l’échec du sommet d’Anchorage le 15 août dernier, mais il n’en a finalement rien été.

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