« Ne pas réduire la santé à la question de l’accès aux soins. » Ce mantra martelé par Michèle Rubirola est le point de départ d’une large étude sur les perturbateurs endocriniens auprès d’agents et de certains élus de la Ville, lancée ce jeudi 24 avril, par la première adjointe (EELV) en charge de la santé. Pendant deux fois sept jours, ils vont être équipés d’un bracelet en silicone capable de mesurer leur taux d’exposition à ces particules nocives, incriminées dans certains cancers, troubles de la fertilité et facteurs aggravants dans 20% des cas d’obésité.
Une opération de prévention donc, qui doit permettre aux 50 cobayes volontaires de « changer leurs représentations et leurs croyances » sur le sujet mais aussi « d’adapter les politiques, en matière commandes publiques notamment ».
« Montrer aux citoyens qu’ils ont le pouvoir d’agir »
Parmi les différents perturbateurs présents dans les produits alimentaires, les textiles, les articles d’hygiène ou d’entretien, la Ville a choisi de cibler les phtalates, dont la plupart sont classés « substances toxiques pour la reproduction » par Santé publique France. « On cible ces molécules car en réduisant son taux d’exposition, ces phtalates disparaissent entièrement de notre organisme au bout d’un mois, détaille Michèle Rubirola. L’objectif est donc d’impliquer les citoyens et de leur montrer qu’ils ont le pouvoir d’agir. »