Par
Laurent Fortin
Publié le
24 oct. 2025 à 12h16
C’est la première à se déclarer. Même s’il fait peu de doute que Rodolphe Amailland brigue un troisième mandat de maire, l’annonce officielle n’a pas été encore effectuée. En attendant, Delphine Coat-Prou lance donc la campagne des prochaines élections municipales à Vertou. L’élue, qui siège actuellement au sein du groupe minoritaire Vertou’s écologie et solidarités au cœur de la gauche, avait déjà été cheffe de file en 2020. Bien qu’elle eût réussi à réunir les diverses forces de la gauche, ce qui n’avait pas été le cas lors des scrutins précédents, son équipe avait été sévèrement battue : 2 000 voix la séparaient de la liste de Vertou naturellement conduite par Rodolphe Amailland, qui n’avait pas eu besoin de second tour pour conserver son poste (54,63 % contre 25,12 %).
Une gauche rassemblée
A 57 ans, la militante socialiste qui avait été conseillère régionale de 2015 à 2021 entend de nouveau rassembler les forces de gauche (communistes, socialistes, Place publique, écologistes…), exceptées la France insoumise, comme il y a six ans.
On parle beaucoup d’étiquettes politiques, mais ce sont surtout des citoyens de la société civile qui s’engagent pour ce type de mandat local. D’ailleurs, sur les quatre élus actuels en conseil municipal de notre équipe, deux ne sont pas encartés.
L’intéressée compte bien aller frapper aux portes et faire fonctionner son réseau de connaissances pour constituer les 35 noms de la liste.
Et aussi aller sur le marché. En 2020, j’avais capté plusieurs personnes intéressées. Elles s’étaient engagées sur la liste. Cela avait été très fructueux.
Pour l’instant, elle est loin d’être complète. Il lui reste encore à trouver la moitié de candidat(e)s environ. Préoccupant ?
Ce qui est compliqué, c’est le calendrier. Avant l’été, les gens contactés ne se sentaient pas concernés. Il a fallu laisser passer juillet et août, puis la rentrée. Maintenant, nous ne sommes plus qu’à 5 mois. C’est court.
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Elle a dû garder vivant le groupe de 2020, malgré l’éloignement des décisions.
Avec les réseaux sociaux comme Whatsapp, c’est plus confortable. Mais c’est vrai qu’il faut faire plus qu’un groupe majoritaire, pour maintenir le plus de gens possiblement concernés.
Revoir l’emplacement du lycée
Concernant les idées, la secrétaire générale du Pôle humanités Nantes Université ne part pas d’une feuille blanche.
On fera dans la continuité. On bâtira notre programme sur nos valeurs : environnementales et sociales. D’ailleurs, on note que la majorité a avancé sur ces sujets : le réaménagement de la gare en lieu socio-culturel, la gratuité de la médiathèque pour les moins de 12 ans, les partenariats avec la métropole pour les mobilités… ce sont aussi des projets que nous avions dans notre programme.
Delphine Coat-Prou
Elle concède que bon nombre de délibérations sont approuvées par son groupe. En revanche, s’il y a bien un projet qu’elle remettra sur le tapis en cas de victoire, c’est l’emplacement du futur lycée public.
Il faudra rediscuter avec le conseil régional. Par rapport aux évolutions climatiques, aux risques d’inondations et même à ses problématiques d’accès et la distance avec les équipements sportifs, il n’est pas possible de le laisser là en bord de Sèvre. Beaucoup de Vertaviens ne comprennent pas ce choix. Ils n’ont pas été entendus.
Pour le prochain mandat, son groupe veut aller encore plus loin en matière de mobilité, de rénovation énergétique et de soutien aux familles.
Ce n’est certainement pas simple en matière de recrutement et de la gestion des besoins, mais quand je note que c’est encore la croix et la bannière pour certains parents pour inscrire leurs enfants au centre de loisirs, il y a certainement un fonctionnement à revoir.
Elle remarque que la majorité est retournée sur un accueil des enfants sur deux sites.
Là où le premier projet il y a 10 ans était de tout rassembler sur un site unique.
Delphine Coat-Prou sait qu’en politique, il y a d’abord les intentions, et après, il y a la réalité.
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