ENQUÊTE – Les évictions brutales de dirigeants de grandes entreprises sont plus nombreuses que jamais. Signe que le capitalisme français devient plus rude.
Plus aucun PDG ne peut désormais l’ignorer. En cas de conflit avec son principal actionnaire, à la fin, c’est toujours l’actionnaire qui gagne. Président du directoire du géant des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (URW) depuis début 2021, Jean-Marie Tritant a bien compris qu’il n’avait rien à gagner à partir en guerre contre Xavier Niel, qui détient 25 % des droits de vote du groupe via son holding familial NJJ. Aussi, lorsqu’il a appris, il y a une quinzaine de jours, que le fondateur de Free voulait lui rendre sa liberté au plus vite, le dirigeant a accepté la fatalité. Peu importent ses bons résultats à la tête de ce groupe du CAC 40, peu importe qu’il ait été renouvelé pour un mandat de trois ans lors de la dernière assemblée générale, au printemps dernier : Jean-Marie Tritant quittera son poste à la fin de l’année.
« Ce départ est la conséquence logique de la montée en puissance de Xavier Niel depuis la mort de Léon Bressler, l’ancien président du conseil de surveillance…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 93% à découvrir.
Vous avez envie de lire la suite ?
Débloquez tous les articles immédiatement.
Déjà abonné ?
Connectez-vous