Posted On 26 octobre 2025
L’annonce du parcours du Tour de France de juillet 2026 a fait grand bruit localement en ce qu’il fait largement la part belle à l’Isère. Mais rien de prévu à Grenoble, témoignant encore de l’effacement de la carte de France d’une « capitale des Alpes » qui n’est plus que l’ombre d’elle-même.
LE TOUR EN ISÈRE DU 22 AU 25 JUILLET
DU 22 au 25 juillet, l’événement planétaire prendra donc ses quartiers dans le département où il partira de Voiron puis du Bourg d’Oisans pour un double final avec la mythique ascension de l’Alpe d’Huez. Pour Julien Polat, Maire de Voiron qui n’avait plus accueilli le tour depuis 49 ans, « on a le sentiment d’écrire un petit morceau d’histoire » relate Place Gre’net. Morceau d’histoire dont la grande absente sera la ville de Grenoble.
Le parcours du tour 2026
LE VÉLO « ADN » DU DÉPARTEMENT… SANS GRENOBLE
Jean-Pierre Barbier, Président du département, n’a évidemment pas manqué de se féliciter de ce coup exceptionnel, rappelant que c’est le fruit d’un long travail : « depuis dix ans, on cultive le vélo ; c’est devenu notre ADN » (Place Gre’net). On en connait un, qui pensait avoir fait du sujet cyclable son ADN à lui, qui doit être vert en l’entendant. Un qui est Maire de la Préfecture mais n’était pas présent aux réjouissances jeudi autour du Président Barbier, de la Préfète et des Maires des communes étapes.
EN 2014, PIOLLE DÉCLARE NE PLUS VOULOIR LE TOUR
Le tour et Grenoble sous Piolle, c’est l’histoire d’un gâchis volontaire. En 2014, le nouvellement élu Maire avait accueilli l’étape obtenue par son prédécesseur Michel Destot avant de déclarer que la ville ne payerait plus pour le tour à l’avenir, dans la droite lignée de sa ligne « anti-attractivité ». Se privant volontairement d’un coup de projecteur mondial qui génère de grosses retombées et est surtout un boost d’image.
Le titre du Dauphiné en 2014 à l’arrivée de Piolle…
EN 2020, LE RETOUR DU TOUR… MAIS PIOLLE GÂCHE LA FÊTE
Puis à l’approche des municipales 2020, les postures avaient vite été oubliées et Piolle avait de nouveau annoncé le retour du tour à Grenoble. Un coup de comm’ juste avant les élections bien sûr. Une fois le scrutin passé, il n’avait alors pas pu s’empêcher d’à nouveau critiquer le tour et de faire la leçon sur « la place des femmes, la gestion des déchets et la question de la pollution ». Manière de donner des gages à son électorat cible après avoir fait des pieds et des mains pour son retour en année électorale.
LE CRÉNEAU DES VERTS : « CASSER CE QUI RASSEMBLE »
En retour, le Maire Vert s’était fait vertement cueillir par Jean-Pierre Barbier mais surtout par le directeur du Tour Christian Prudhomme : « on doit tous s’améliorer, nous, la Ville de Grenoble […] Seule la discussion, sans parler dans les médias, fait progresser. Ne cassez pas ce qui rassemble. Taper sur ce qui nous lie n’est pas une erreur, c’est une faute » (le Dauphiné Libéré). La séquence navrante initiée par Piolle signe encore à ce jour la fin du tour à Grenoble.
L’AN DERNIER, UN MÉDIA BELGE DÉVALISÉ
L’an dernier, la métropole a tout de même eu droit à une étape avec un départ depuis Vif. Ce qui avait permis à Grenoble de « briller » à l’international : un média belge qui devait couvrir le tour cambriolé à son hôtel avait vu sa moto et son matériel caméra dévalisés, et son véhicule vandalisé. « Ils ont tout pris: caméras, écrans, matériel de sonorisation. Ils n’ont laissé que mon sèche-cheveux » expliquait dépité le média. Les journalistes étrangers confrontés à la traditionnelle délinquance grenobloise.
Les médias internationaux découvrent les petites joies de Grenoble
L’INSÉCURITÉ PARASITE L’IMAGE DE GRENOBLE…
On a là l’illustration d’un double problème qui mine Grenoble. D’abord celui d’une ville où l’insécurité endémique (attestée, au-delà des faits divers, par toutes les statistiques) emporte tout sur son passage, jusqu’à gangréner complètement l’image de la ville au niveau national et international alors que nous devrions plutôt parler de Grenoble comme d’une capitale de l’innovation, pour son écosystème technologique, universitaire, industriel…
… COMME EN TÉMOIGNE NATHALIE BÉRANGER, PRÉSIDENTE D’ALPEXPO
En début d’année, Nathalie Béranger, conseillère régionale et présidente d’ALPEXPO témoignait de la manière dont cette insécurité est nuisible pour l’activité du parc événementiel, et donc pour l’image de la ville : « on a réussi à refaire vivre Alpexpo, en attirant de nouveaux événements. Les gens reviennent à Grenoble pour exposer. Les rendez-vous qui se succèdent aujourd’hui sur le site font vivre les entreprises, les hôteliers, les restaurateurs, les commerces, les transports et participent à la création d’emplois. Pourtant, tous nos efforts sont annihilés par les exactions de certains. Des bandes très organisées arrivent sur le parking extérieur pour piller et vandaliser les voitures. Les exposants et les visiteurs s’en plaignent. Comment donner envie à notre clientèle de revenir à Grenoble lorsqu’ils récupèrent leurs véhicules fracturés avec des vitres brisées et pillés ? ».
LES POSTURES DES VERTS/LFI ACHÈVENT DE NOUS ISOLER
Parce qu’ils refusent de s’attaquer à ce sujet de l’insécurité qui nuit à notre attractivité par dogme, parce que pour les mêmes raisons ils se sont lancés dans une politique de fermeture de la ville au sens propre (accessibilité, stationnement) comme au figuré (isolement vis-à-vis des partenaires que sont la métropole, le département, la région, l’état, refus d’événements vitrines qui revaloriseraient notre image comme le Tour), Grenoble se replie de plus en plus sur elle-même.
L’EXTINCTION DE GRENOBLE N’EST PAS IRRÉVERSIBLE
Les postures des Verts/LFI, guidés par une idéologie qui n’a fait que diviser la ville en creusant les fractures, ont conduit à son isolement. Pendant que les villes d’accueil et d’arrivée du tour d’un cru qui s’annonce exceptionnel pour le département fêtent cet événement, Grenoble est officiellement rayée de la carte.
12 ans d’extinction à petit feu qui peuvent heureusement s’interrompre en mars prochain pour enclencher une nouvelle dynamique… sous peine de quoi notre disparition des radars s’accélèrera, alors qu’il existe tant d’occasions à saisir pour que la « capitale des Alpes » le redevienne. À commencer par les jeux olympiques d’hiver de 2030..