Par
Rédaction Paris
Publié le
26 oct. 2025 à 7h48
Avec leurs événements festifs sur mesure et leurs huîtres à euro, ce jeune duo fait déjà un tabac auprès des bistrots de Paris. « En créant « l’Effet Mer » il y a un an avec Pablo, notre ambition était de permettre aux gens de reconsommer des huitres dans un cadre convivial et à des prix accessibles », explique Aymar de Bourmont, l’un des deux initiateurs de cette « start-up » du coquillage. « Nous sommes partis du constat que de moins en moins d’ostréiculteurs -faute de temps ou de moyens- venaient vendre leurs huîtres en direct dans les grandes villes, sur les places de marché ou dans les restaurants. Résultat, il n’y a plus guère que dans les grandes brasseries qu’on commande des huîtres et le prix moyen s’est envolé, entre 3 euros et 4 euros l’unité. »
Avec DJ et bande de copains
Avec son ami Pablo Briffaut, avec qui il partage alors les bancs de la faculté de droit Panthéon Assas, Aymar se dit qu’ils tiennent une idée. « C’était d’autant plus facile à imaginer que l’oncle de Pablo est ostréiculteur dans la Baie de Quiberon et que nous avions donc un sourcing tout trouvé. En outre, mon associé avait une grande expérience du milieu de la poissonnerie. Il y a fait à peu près fait tous les métiers depuis l’adolescence ! »
Fin 2024, les deux apprentis entrepreneurs ouvrent donc leurs premiers bars à huîtres devant des restaurants, accompagnés d’un écailler professionnel capable d’ouvrir un millier d’huîtres dans la soirée (!) mais aussi d’un DJ et d’une large bande d’amis conviée à faire la fête. Le concept est simple : les huîtres sont à un euro pièce et l’on commande les boissons que l’on souhaite au restaurant. « Le phénomène n’a pas tardé à faire boule de neige. On a commencé à mettre des vidéos en ligne avant et après les soirées et fédéré peu à peu une communauté de 15 000 personnes entre Instagram et Tik-Tok qui s’informe sur les événements à venir. »
Depuis un an, l’agenda de l’Effet Mer s’est peu à peu rempli. Aymar et Pablo animent successivement des soirées au Bistrot d’Antoine (4e), au Bistrot des Halles (1er), au Club Cochon (9e), chez Gueuleton (6e), au Café Beaugrenelle (15e), aux Gouttes de Dieu Batignolles (8e) ou au Bistrot La Renaissance (18e) et sont associés à des événements dans des lieux de prestige comme le gala des charcutiers au Parc des Princes ou le Grand Prix d’Amérique à l’Hippodrome de Vincennes. « Les restaurateurs se sont rendu compte qu’on leur apportait de la visibilité sur les réseaux, mais aussi qu’on leur faisait venir de nouveaux clients et vivre leurs établissements », commente Aymar.
Un carnet de commandes bien rempli
De nouvelles adresses en profitent ainsi pour se faire connaître. Ce soir-là, c’est Paris Pyla (6e), nouveau bistrot de Montparnasse spécialisé dans la cuisine de la mer qui a fait venir les experts de l’huitre. « Nous vendons la prestation à partir de 1000 huitres, en général de la fine de claire de Bretagne, la n°3, la plus couramment consommée en France. L’ensemble de la recette, huitres et boissons revient aux restaurateurs », commente Aymar. Dans les faits, beaucoup de convives resteront diner et se partageront l’adresse. « C’est un petit investissement vite rentabilisé », assure l’entrepreneur.
Fort de ces premiers succès, le duo d’Effet Mer ne manque pas d’ambition. Outre les opérations événementielles en France, mais aussi, depuis peu à Londres, l’entreprise propose des prestations de traiteurs, avec des écaillers se déplaçant dans les réceptions pour proposer aux convives huitres ouvertes et condiments ! Elle a aussi sorti une gamme de vêtements (vareuses, tabliers, etc.) sur le thème de l’huitre. « L’avantage de l’huître, c’est qu’elle est aujourd’hui largement désaisonnalisée », conclut Aymar. « Les événements vont marcher très fort jusqu’à la période des fêtes, qui constitue le pic de la consommation. Mais les gens apprécient aussi les huitres aux beaux jours, avec la réouverture des terrasses ! »
Bruno CARLHIAN
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