Par
Romain Michel
Publié le
26 oct. 2025 à 9h15
« La première voiture radiocommandée que j’ai pilotée a fini dans une piscine. » La relation entre Maël Beaucher et la discipline ne commençait pas sous les meilleurs auspices. Pourtant, onze ans plus tard, le licencié au club de Chanu (Orne) vient de décrocher le titre de champion d’Europe dans la catégorie 1/5e. Il raconte.
Une année consacrée aux Europe
Une consécration pour le pilote qui a dédié toute son année vers un but : remporter l’épreuve continentale. Deuxième en 2022, puis deuxième en 2024, « pour une seconde avec une erreur dans le dernier tour », Maël Beaucher est revenu encore plus déterminé.
J’ai tout consacré à ce rendez-vous. Les championnats de France me permettaient de tester, de régler la voiture pour voir comment elle réagissait. Chez moi, j’ai pris du temps pour améliorer les réglages.
Maël Beaucher
Une préparation optimale qui a porté ses fruits. « J’ai une belle avance sur la ligne d’arrivée, mais il y a eu une grosse bagarre pendant les dix premières minutes de course. »
Un palmarès impressionnant
Huit titres de champion de France toutes catégories confondues, un titre de champion d’Europe… Le palmarès de Maël Beaucher est déjà conséquent, à seulement 18 ans.
Le jeune pilote est rentré dans la discipline en suivant le parcours de son père. « Il roulait déjà. J’ai commencé dès 4 ans, puis la compétition quelques années plus tard, par de la piste en goudron avant de tester le tout-terrain », rembobine l’intéressé. « Les débuts n’étaient pas fameux, mais j’ai progressé. »
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Les caractéristiques de la discipline
Sa catégorie principale est le 1/5e, « les plus gros modèles », sur des circuits tout-terrain. « Les réglages sont importants, la voiture réagit énormément. Le pilote doit la ressentir. La concentration est très importante, la précision également. Il faut être régulier, plus que rapide. La rapidité vient dans un second temps », indique Maël Beaucher.
Le mental est primordial, notamment pour tenir la pression d’un pilote qui est engagé derrière vous.
Maël Beaucher
Essais libres, qualifications, demi-finale, puis finale, il faut être endurant et résistant pour rester performant toute la journée de compétition depuis la cabine de pilotage. « On a une plateforme à quelques mètres de hauteur. Plus on est haut, mieux on voit. Je fais 1 m 87 et pourtant je monte toujours sur mon tabouret. »
Ses futurs objectifs
Après avoir passé une année à rouler derrière son objectif principal, le pilote de Chanu souhaite se réinventer.
« J’ai eu un coup de mou après avoir gagné. J’avais réalisé mon but, j’ai eu des doutes », témoigne Maël Beaucher qui recommence à rouler petit à petit. « Pourquoi pas me lancer dans la catégorie 1/8e, afin de progresser davantage. Il y a plus de densité, les réglages sont plus rigoureux… »
Le spécialiste des voitures radiocommandées fonce vers un nouvel horizon sur les circuits, avec une dernière confidence : « je n’ai pas encore le permis ». Un joli pied de nez pour celui qui est le meilleur Européen de sa discipline.
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