Au terme de la victoire écrasante de Bordeaux face à Bayonne (41-12) pour le compte de la 8e journée de Top 14, découvrez ce qui a plu et… déplu à la rédaction du Figaro.
Tops
Louis Bielle-Biarrey le magicien
Louis Bielle-Biarrey a parfaitement lancé la machine bordelaise dès la quatrième minute avec un essai qui a donné le ton. Par la suite, l’international français a fait du «LBB» comme on le connaît, omniprésent et très habile. Sur l’essai de Xan Mousques (61e), il élimine deux défenseurs avant d’offrir un caviar au jeune arrière. Sa vista et son activité ont mis la défense bayonnaise au supplice tout au long du match. Résultat : Bordeaux décroche le bonus offensif (41-12).
Lucu le retour gagnant
Touché au pouce depuis le début de la saison, Maxime Lucu a signé un retour remarqué ce samedi, face à l’Aviron Bayonnais. Comme s’il n’avait jamais quitté les terrains, le demi de mêlée bordelais s’est immédiatement mis dans le rythme du match. Rayonnant de joie, il a su insuffler sa hargne et son leadership à l’ensemble de l’équipe, guidant l’UBB vers la victoire. Impeccable au pied (6 sur 7, dont 5 transformations), Lucu a une nouvelle fois démontré toute sa fiabilité dans l’exercice. De quoi rassurer Fabien Galthié, qui pourra assurément compter sur lui pour le prochain rendez-vous des Bleus face aux Springboks.
Carreras seul contre tous
À l’inverse de ses coéquipiers, Mateo Carreras a brillé. L’Argentin a été l’un des rares Bayonnais à véritablement inquiéter la défense bordelaise. Volontaire, explosif et inspiré, il a constamment tenté d’apporter le danger. Trop souvent isolé, l’ailier a toutefois manqué de soutien, comme sur cette percée fulgurante à la 70e minute, stoppée faute de relais. Sorti sur blessure quelques instants plus tard, Carreras laisse néanmoins le souvenir d’une prestation remarquable, symbole d’un engagement sans faille au milieu d’une soirée compliquée pour les siens.
Flops
La première mi-temps de l’Aviron Bayonnais
Après en avoir encaissé 48 à Castres et 47 à Pau, Bayonne en a pris 41 contre l’Union Bordeaux-Bègles, 41 points encaissés notamment à cause d’une première période tout simplement cataclysmique. Dès la quatrième minute, les Basques ont concédé un essai, avant de sombrer complètement. Imprécis, timorés et désorganisés, les hommes de Grégory Patat ont rendu une copie bien éloignée de leurs standards. À la pause, le score était déjà lourd : 31 à 0 pour l’UBB. Un léger sursaut d’orgueil a été perceptible au retour des vestiaires, notamment dans l’intensité, mais bien insuffisant pour changer le cours du match.
Esteban Capilla fantomatique
Fraîchement appelé en équipe de France, Esteban Capilla n’a montré ni le niveau, ni le caractère d’un international. Discret, presque effacé, le deuxième-ligne est passé à côté de son match. On l’a peu vu dans le jeu, encore moins dans l’impact (3 plaquages, 1 raté, 0 mètre gagné…). Comme s’il craignait de se blesser avant le rassemblement à Marcoussis, il n’a jamais vraiment pesé sur la rencontre. Loin de ses habituelles fulgurances, Capilla a manqué de présence. Sorti juste après la mi-temps, il aura laissé une impression en demi-teinte, bien loin de son niveau de base.