Une mer agitée qui se déchaîne au souffle du vent, des surfeurs qui glissent sur l’eau, quelques planches à voile… Nous ne sommes pas sur la côte atlantique, le bleu du ciel, la beauté des pins et les terrains de pétanque nous le rappellent, mais bien du côté de la Méditerranée. Au Brusc. Et bien que ses habitants revendiquent (gentiment) leur indépendance, ce quartier criant d’authenticité se situe sur la commune de Six-Fours-les-Plages, à son extrémité.

Soyons précis, il commence à partir du Rayolet et s’étend jusqu’aux îles du Gaou, face aux Embiez. « Avant-guerre, Le Brusc avait créé ses propres frontières pour être séparé de Six-Fours », insiste Vincent Bellingard, président de l’association Lei Bruscadou. « Les murs sont tombés mais l’esprit indépendant des Bruscains est resté intact », assure cet amoureux de son village qui nous emmène à la découverte de ses trésors.

Berceau de la biodiversité

Il y a, bien sûr, le port, qui est à la fois un port de pêche et un port de plaisance. L’île des Embiez, à laquelle vous pouvez accéder directement via la navette, en une dizaine de minutes, tout au long de l’année. Là-bas, c’est un petit paradis et une bouffée d’air pur qui vous attendent.

Si vous préférez les activités nautiques à sensations, direction la corniche de la plage du Cros et des Charmettes. Elle fera le bonheur des amateurs de glisse. Côté terre, la forêt domaniale offre aux marcheurs de belles balades. Enfilez une paire de baskets et traversez le massif du cap Sicié pour atteindre la chapelle de Notre-Dame du Mai (14 km, 773 m de dénivelés, difficulté modérée). En haut, une vue panoramique à 360°, réputée pour être l’une des plus belles du littoral.

Petit et grand Gaou

Mais les joyaux ne s’arrêtent pas là. En s’avançant vers la corniche, la lagune du Brusc apparaît et embellit encore un petit peu plus le paysage. Sous l’eau, un récif-barrière de posidonie. Un berceau de la biodiversité protégé en 2004 par une zone Natura 2000. Pas de baignade, ni d’activité nautique, tout est fait pour que la vie sous-marine soit préservée.

Tout au bout, le petit Gaou nous offre son lot de dépaysement. Avec ses petites falaises découpées qui baignent dans l’eau turquoise, « l’endroit pourrait presque nous faire penser à la Bretagne », s’amusent à penser quelques visiteurs, en ce jour de mistral. Mais quand on passe sur l’île du grand Gaou, via la passerelle récemment rénovée, qu’on lève les yeux au ciel, et que l’on s’enivre de l’odeur, les pins deviennent le repère de cet archipel paradisiaque en toute saison.