Dans la chambre d’une patiente du service d’oncologie médicale de l’institut Curie, à Paris, le 20 mai 2025. Dans la chambre d’une patiente du service d’oncologie médicale de l’institut Curie, à Paris, le 20 mai 2025. CAMILLE MILLERAND/ DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

Riche ou pauvre, a-t-on les mêmes chances de recevoir le bon soin, dans un pays où la Sécurité sociale en assure la gratuité à tous ses assurés ? Une étude sur le cancer primitif du foie, en France, est venue apporter un nouvel éclairage sur une forme d’inégalités sociales de santé souvent complexes à documenter.

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Les patients les plus défavorisés, quand bien même ils sont pris en charge par le système de soins, ont moins de chances d’accéder à un traitement curatif ; ils ont aussi, pour cette maladie au pronostic très défavorable, une mortalité plus élevée, selon ce travail mené par une équipe de l’hôpital Cochin (AP-HP), associée à l’université Paris Cité, l’Inria et l’Inserm, publié le 5 septembre dans la revue scientifique JHEP Reports.

Ses deux coordinateurs, le docteur Stylianos Tzedakis, chirurgien du foie, et le professeur Vincent Mallet, hépatologue, se sont appuyés sur la base de données nationale des hospitalisations, entre 2017 et 2021, incluant tous les adultes atteints de cette maladie, soit 62 351 personnes. Parmi eux, 45 % ont été classés « défavorisés », selon un indicateur construit autour de plusieurs variables (taux de chômage, proportion d’ouvriers, niveau d’éducation, revenu médian) permettant de diviser la population en cinq quintiles, les deux derniers représentant ce groupe défavorisé.

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