cette marque de riz est la pire de toutes selon 60 millions de consommateurs !

La petite histoire du riz !

La datation précise de la naissance du riz demeure
incertaine. Ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’elle
se situe à peu près à l’époque où l’humanité a commencé à
diversifier son alimentation, délaissant la chasse pour
l’agriculture et l’élevage. Ce développement initial aurait eu lieu
en Asie du Sud-Est, en Chine ou, plus probablement, en Inde, autour
de 9 000 ans av. J.-C. Ce qui est incontestable, c’est l’impact
fondamental du riz dans le progrès de ces régions. Vers 3
000 ans avant notre ère, il s’est répandu en Corée, aux
Philippines, au Japon et en Indonésie, pays dotés de
terrains marécageux ou irrigués. Par la suite, les Perses l’ont
introduit en Mésopotamie, tandis qu’Alexandre le Grand, ayant
envahi l’Inde, en apporta une première forme en Grèce vers le IIIe
siècle av. J.-C., où il était alors peu cultivé. Les
voyageurs arabes contribuèrent à sa diffusion autour du bassin
méditerranéen et en Afrique de l’Ouest. Ce n’est qu’à la
fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle que Vasco de
Gama rapporta le riz de Goa (sud-ouest de l’Inde) au
Portugal, marquant le début de sa propagation en Europe.

En Camargue, un riz de haute qualité

Quatre siècles auparavant, une tentative avait été faite en
France pour cultiver les grains rapportés par les croisés, mais
elle ne fut guère fructueuse. Ce n’est qu’au XXe siècle que
la riziculture s’implanta en Camargue, bien que la
production y reste limitée à un cinquième de la consommation
nationale. C’est regrettable, car le riz camarguais, de haute
qualité et bénéficiant d’une Indication Géographique Protégée
(IGP), mérite une reconnaissance plus grande.

Quant au reste, le riz que nous consommons
provient principalement de diverses régions : la plaine du
Pô pour les grains longs tels que l’arborio destiné

au risotto, l’Inde et le Pakistan pour le basmati, la Thaïlande
pour le riz rouge et noir (réservé autrefois à l’empereur en
Chine), le Canada pour le riz sauvage (ou zizanie), et la
Californie pour
le riz japonais. En tant que céréale la plus cultivée
au monde après le blé et le maïs (principalement destiné
aux animaux), le riz est énergétique et riche en amidon, bien que
ses protéines manquent de certains acides aminés essentiels. Quelle
que soit sa couleur, le riz est omniprésent dans les plats salés et
sucrés, où il révèle toute sa saveur lorsqu’il est cuit à la
perfection, ni trop, ni trop peu.

Riz industriel : l’enquête explosive de 60 Millions de
consommateurs

Le riz, céréale mondiale incontournable, est
sous le feu des projecteurs dans une analyse approfondie faite par
la rédaction de
60 millions de consommateurs, portant sur 40
références. Ont été évaluées minutieusement les quatre
variétés les plus prisées en France : basmati (14), thaï (10), long
grain et de Camargue (6). Cette sélection incluait des produits de
marques renommées telles qu’Alter Eco, Ben’s, Lustucru,
Priméal, Taureau ailé, ainsi que des marques de
distributeur comme Auchan, Carrefour, E. Leclerc, Lidl, U,
etc. Les experts du magazine de l’Institut national
de la Consommation ont examiné la possible présence de pesticides,
d’aflatoxines et d’arsenic inorganique. En dernier lieu, le
Nutri-Score de chaque emballage a été évalué conformément aux
normes les plus récentes en vigueur depuis le 1er janvier 2024.

Avec une consommation modeste de 6 kg par personne et
par an, les Français se fournissent principalement en
Italie, suivie du Cambodge, de la Thaïlande, du Pakistan, et du
Myanmar. Cependant, cette popularité mondiale du riz soulève des
préoccupations environnementales, notamment liées à l’usage
intensif de pesticides et à la consommation d’eau élevée dans la
culture du riz.

L’analyse révèle des résidus de pesticides dans plus
d’un tiers des produits, avec neuf substances différentes
détectées. Les riz basmati non bio présentent la contamination la
plus élevée, soulignant l’impact de la riziculture intensive sur la
qualité du produit. Parmi les substances détectées, le
butoxyde de pipéronyle, bien qu’il ne dépasse pas les
limites réglementaires, suscite des préoccu pations croissantes en
raison de son utilisation en augmentation.
L’analyse identifie également des substances à risque pour la santé
humaine comme le tébuconazole et la cyperméthrine,
présentes dans certains riz. Enfin, l’analyse des
aflatoxines, toxines produites par des moisissures, montre
que bien que le quart des produits en contiennent des traces, les
quantités restent largement en deçà des limites réglementaires,
éliminant tout risque pour la santé.
Cet examen approfondi met en lumière les enjeux complexes entourant
la production et la consommation de riz en France, appelant à une
plus grande transparence sur l’origine des produits et à une
réflexion sur les pratiques agricoles et environnementales
associées à cette céréale omniprésente.

Le riz basmati conventionnel : gravement contaminé par les
pesticides

Le riz basmati, originaire de l’Inde et du
Pakistan, est renommé pour son parfum unique ; il est
souvent vieilli pendant un an pour développer pleinement sa saveur.
Ses grains allongés, qui s’étirent davantage à la cuisson, en font
un choix populaire pour accompagner
des plats indiens ou des mets plus simples tels que le pavé de
saumon. Cependant, une analyse révèle que la plupart des riz
basmati, bien que généralement bien notés, présentent
une contamination significative par divers pesticides.
« Pour l’Inde, principal pays producteur avec le Pakistan,
le riz basmati représente un produit très rémunérateur. Il y a
quinze ans, les producteurs ont ajouté des variétés plus
productives et poussé vers une riziculture plus intensive
et utilisatrice de pesticides », explique
Delphine Marie-Vivien, chercheuse au Cirad (Centre de coopération
internationale en recherche agronomique pour le développement),
à 60 millions de consommateurs.

Quels sont les riz les plus contaminés par les pesticides
vendus en grande surface ? La réponse de 60 millions de
consommateurs !

Comme l’ont souligné
les experts du magazine, les notes varient de 18/20 à…
6,5/20. Et c’est le riz long « Pouce » d’Auchan se classe en
dernière position du classement ! Et comme indiqué
précédemment, quatre variétés de riz basmati non bio obtiennent les
pires évaluations du panel, en raison de la présence de deux à
trois résidus de pesticides potentiellement dangereux. Voici les
références à éviter, figurant en bas du classement du magazine
:

Riz basmati origine Penjab de la marque U :
8/20
Riz Vivien Paille : 8/20
Riz Ben’s : 8/20
Riz basmati Saint-Eloi d’Intermarché : 9/20

Quels sont les riz les plus recommandés
en supermarché selon 60 Millions de consommateurs ?

Parmi tous les paquets de riz basmati examinés, le
Carrefour Extra se distingue avec une excellente note de 18/20
! Vendu en paquet d’un kilo à seulement 2,79 €, il affiche
un Nutri-Score de B, en ligne avec les autres emballages. Cette
référence est quasiment impeccable, sans pesticides, arsenic
inorganique ni aflatoxine. Cependant, 60 millions de consommateurs
déplore l’absence d’indication sur l’origine du riz sur
l’emballage.

Il est suivi par le riz basmati bio d’Alter Eco
(17,5/20) et le riz de Camargue « IGP Grain long »
de Nos Régions ont du Talent (17,5/20). Les grandes marques comme
Taureau Ailé et Lustucru suivent de près, avec des notes de 17/20,
notamment pour le Basmati bio de Taureau Ailé et le Basmati
sélection 10 minutes de Lustucru.

Comme l’ont souligné les experts du magazine, les notes varient
de 18/20 à… 6,5/20. Et c’est le riz long « Pouce » d’Auchan
se classe en dernière position du classement, suivi de
près par trois riz basmati avec des notes de 8/20, provenant de
marques telles que U, Vivien Paille et Ben’z.