Diouf (6) : Si Lyon a été son match référence, il a fallu attendre une horizontale splendide devant Fofana pour le voir décisif. Il l’a été jusqu’à la fin dans les moments chauds. Pourtant, le Sénégalais avait d’abord relâché un premier ballon très dangereux qui a manqué de profiter à Lepaul, puis tenté une relance plein axe qui a miraculeusement dépassé le premier rideau rennais. Fort mentalement.
Mendy (6) : Peu sollicité défensivement, puis à outrance dans la dernière demi-heure, son placement a été bon, malgré une alerte d’alignement sur une ouverture qui profite à Lepaul. Son fait du match reste son intervention taille patron devant Embolo (72’). Propre dans les relances et sans bévue majeure. Sa taille a été primordiale en fin de partie.
Oppong (6) : Le Ghanéen dégageait de l’assurance et avait éteint Embolo dans le duel en première période. On l’a même vu replacer et diriger des copains, profitant de sa position d’axial. Peu à peu, le rapport de force s’est plus qu’équilibré et il aurait pu être averti pour une grossière faute sur le Suisse (58’). Heureusement pour lui, il sauve coup sur coup deux énormes situations devant Embolo et Meïté.
Bard (6) : On dit souvent que les entraîneurs ont besoin de joueurs polyvalents dans leur effectif. Lui apporte cette garantie. Pris de vitesse une seule fois par Tamari, son bagage et ses jaillissements ont soulagé la défense niçoise.
Clauss (7) : Sa relation avec Vanhoutte est en train d’aller en grandissant. Souvent cherché par le Belge, il a offert des courses intéressantes sans être pris à défaut dans son couloir. Au bon endroit au bon moment pour catapulter une demi-volée précise et faire le break, il a bien digéré son rouge pénalisant à Vigo. Seul point noir, sa sortie à la pause, gêné musculairement. Remplacé par LOUCHET (46’, NOTE : 3), dépassé par Tamari dans son couloir et à la limite du penalty (86’).
Vanhoutte (7) : De la justesse, à l’image d’un lancement bien senti dans la course de Boga (12’). Mais aussi quelques excès d’engagement évitables, qu’il compense toujours par une faculté naturelle à constamment proposer des solutions. De grands bols d’air pour toute l’équipe.
Abdul Samed (5) : Dans l’ombre de Vanhoutte, il s’est attelé à être l’homme de l’ombre, celui qui compense les montées des copains et se rend utile en couverture. Pour ce qui était de l’utilisation du ballon, il a paradoxalement été plus performant face au Celta. Remplacé par SANSON (78’), qui s’est battu.
Abdi (5) : Sa hargne mal placée à Monaco a disparu et il l’a prouvé hier, en mettant juste ce qu’il faut en termes d’impact. Avec le ballon, ses montées ont eu le mérite de brider un Blas invisible offensivement. Son apport décroissant au fil des minutes, il a été remplacé par BAH (70’), qui intervient en pompier pour éteindre l’incendie dans le temps additionnel.
Kevin Carlos (4) : L’Espagnol ne devait pas démarrer la rencontre, mais l’alerte musculaire ressentie par Cho à l’échauffement lui a offert une cartouche pour se montrer sous de meilleures auspices qu’à Vigo jeudi dernier. Il n’a pas totalement manqué son rendez-vous, mais cela reste insuffisant. Encore mis en difficulté dans le jeu en pivot, il gâche une situation de contre en poussant trop loin son ballon, mais offre un relais utile à Boga sur le second but. Remplacé par NGUENE (60’), qui n’a pas pesé ni aidé le bloc à ressortir.
Diop (7) : Dès ses premières prises de balles, l’atout numéro 1 du moment a voulu amener vitesse et verticalité. La preuve par ce une-deux avec Vanhoutte qui provoque le jaune de Camara. Et comme deux preuves en valent plus qu’une, son bijou à l’instinct en une touche de balle a débloqué la rencontre. Quand il est à ce niveau, peu de défenses peuvent l’arrêter. Le Marocain signe en prime sa plus belle série en carrière avec un geste décisif sur chacun de ses quatre derniers matchs de Ligue 1. Remplacé par GOUVEIA (78’), introuvable.
Boga (6) : Des percussions à la hauteur de son talent en début de rencontre. Puis un face-à-face gâché, où l’Ivoirien indique trop facilement son intention d’ouvrir le pied à Samba. Comme si ce duel manqué avait éteint interrupteur, l’ancien de Bergame s’est rallumé subitement en provoquant comme un grand le second but, d’un rush décisif que l’on ne demande qu’à voir davantage. Comme toute l’équipe, il a baissé de pied au fil des minutes.

Le coach (6) : Conquérant en première mi-temps, son système a fonctionné, malgré un bloc qui a encore trop subi en fin de match.
Le match : 6
L’arbitre : 5