Municipales 2026
Le 23 octobre, Virginie Joron s’est déclarée candidate aux élections municipales de Strasbourg, sous l’étiquette du Rassemblement national (RN). L’actuelle eurodéputée d’extrême droite compte bien « sauver Strasbourg » car « Strasbourg mérite mieux ». Reste à savoir quelle place pourra prendre le RN dans la campagne.
Ce n’est pas vraiment une surprise, mais c’est désormais officiel : Virginie Joron se lance dans la bataille des élections municipales de Strasbourg en mars 2026. Celle qui s’est fait connaître dans les milieux antivax par son opposition vive à l’obligation vaccinale et ses remises en cause répétées de l’efficacité des vaccins se représentera devant le vote des Strasbourgeois(es), deux ans après sa 3e place au second tour des législatives 2024 dans la 2e circonscription.
Depuis plusieurs mois, l’eurodéputée d’extrême droite menait une campagne active, particulièrement sur les réseaux sociaux, avec son mouvement « Sauvons Strasbourg ». Pendant l’été, elle s’est fait remarquer par la distribution de tracts avec un mot d’ordre : « Arrêtez d’emmerder les Strasbourgeois ! » Un mot d’ordre qui infusera sa campagne.
© Parlement européen / Document remis
« Strasbourg mérite mieux » : la base de la campagne du RN
Par voie de communiqué de presse, Virginie Joron a donc officialisé sa candidature aux élections municipales ce 23 octobre. Un choix que la candidate d’extrême droite fait « avec détermination, lucidité et amour pour notre ville merveilleuse mais affaiblie par 5 ans de gestion dogmatique et déconnectée […] qui ont ridiculisé cette ville historique. » Des mots qui ne tranchent pas vraiment avec ceux que l’on retrouve chez une bonne partie de l’opposition municipale.
Souhaitant « défendre les Strasbourgeois et les Strasbourgeoises », la candidate RN liste ses priorités : la sécurité, la qualité de vie et la liberté de chacun(e). Comme tous les candidat(e)s, elle aimerait« redonner la parole aux Strasbourgeois », et elle compte être « une mairie qui écoute, qui protège et qui agit pour tous. » Il ne manque que l’équipe de campagne, qui sera présentée dans les prochaines semaines, et le projet pour la ville, qui sera construit « quartier par quartier. »
© Vivien Latuner / Pokaa
Quelle place pour le RN à Strasbourg ?
Au-delà du programme et de l’équipe, la question autour de Virginie Joron sera simple : parviendra-t-elle à hisser l’extrême droite au deuxième tour des municipales ? Un objectif pas inatteignable, sachant que deux élu(e)s RN siégeaient au conseil municipal en 2014, tandis que le parti d’extrême droite s’est hissé au deuxième tour des législatives en 2024 dans toutes les circonscriptions strasbourgeoises.
Néanmoins, il faudra faire mieux qu’en 2020, où la campagne du parti d’extrême droite avait été très compliquée, avec leur candidat d’origine se retirant de la course, rattrapé par sa condamnation pour crimes racistes à cinq ans d’emprisonnement, dont trois ans et six mois avec sursis. Hombeline Du Parc avait alors repris la campagne, sans succès, puisqu’elle a obtenu 6,27 %, échouant à dépasser les 10%. À voir de quel côté tombera la pièce en 2026.