Si on pouvait craindre de voir le Toulousain (25 ans) « balancer » son match en milieu de semaine pour disputer le bien plus rémunérateur Rolex Paris Masters, où il bénéficiait d’une invitation pour prendre part aux qualifications, il a préféré capitaliser sur sa présence à Brest. Et bien lui en a pris.

Une deuxième victoire en Bretagne cette année

Déjà vainqueur du Challenger de Rennes en septembre dernier après s’être imposé en finale face au Suisse Stan Wawrinka, un 5e titre en Challenger qui lui avait permis de mettre un terme à plus d’un an de disette, Gaston, finaliste à Roanne la semaine passée, a confirmé sa bonne forme du moment en ajoutant une 6e ligne à son palmarès ce dimanche, à Brest. Si l’air de la Bretagne lui fait visiblement du bien, l’ex-58e joueur mondial (en 2022) rejoint au palmarès brestois Corentin Moutet, lauréat en 2017, Ugo Humbert (2019) et Grégoire Barrère (2022). Impossible pour les organisateurs de rêver plus beau cadeau pour clôturer cette 10e édition.

« C‘est hyper gratifiant pour nous d’avoir réussi à faire venir Hugo et de le voir jouer à fond », confirme le directeur sportif du tournoi Arnaud Clément, qui dit n’avoir « pas eu de doute sur son investissement ici, même quand la liste des invitations du Masters 1 000 de Paris sont tombées ».

Un « régal » de tennis pour Arnaud Clément

Successivement vainqueur de Calvin Hemery (6-1, 7-6), Francesco Maestrelli (7-6, 6-1), Arthur Féry (7-6, 7-5) puis du Canadien Alexis Galarneau (6-4, 3-6, 6-4), le spectaculaire gaucher est parvenu à inverser le cours d’une finale très mal embarquée. Face au très séduisant Eliot Spizzirri (23 ans), découverte de l’Open de Brest cette semaine et appelé à faire parler de lui sur le circuit dans un avenir proche, celui qui s’était révélé au grand public en atteignant les huitièmes de finale à Roland-Garros en 2020 a su « s’arracher et faire parler sa science du jeu » pour faire déjouer son adversaire et empocher la mise, comme s’est encore félicité Clément.

Pourtant, « à 6-2, au bout de 25 minutes, je me suis dit que ça allait être compliqué », n’a pas caché le lauréat de l’édition 2025, forcément satisfait de « ne pas avoir lâché » et d’avoir réussi « à mettre (son) jeu en place », en variant parfaitement et en imposant des changements de rythme incessants à l’Américain. Un « régal » de tennis, tout en touché et agrémenté de délicieuses amorties, venu mettre un point final au plus beau des scénarios.

La paire française défaite en double
Les Tricolores Albano Olivetti et Théo Arribagé (fils de Dominique, l’ancien joueur du Stade Rennais) se sont inclinés 7-6 (5), 7-6 (4) en finale du double contre le Néerlandais Sem Verbeek et le Belge Sander Gille.