Photo d’illustration de la ville de Gaza, le 19 octobre 2025, alors que le Comité international pour la reconstruction lance des travaux.

SAEED M. M. T. JARAS / Anadolu via AFP

Photo d’illustration de la ville de Gaza, le 19 octobre 2025, alors que le Comité international pour la reconstruction lance des travaux.

INTERNATIONAL – Un point de blocage supplémentaire. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé, ce dimanche 26 octobre au soir, son droit de veto sur les membres de la force internationale qui devrait sécuriser l’après-guerre dans la bande de Gaza, que son allié américain tente de mettre en place.

En vertu du plan du président Donald Trump, sur lequel est basé l’accord de cessez-le-feu, une force internationale de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l’armée israélienne s’en retirera.

« Nous avons (…) clairement indiqué au sujet des forces internationales qu’Israël déciderait quelles forces sont inacceptables pour nous », a déclaré Benjamin Netanyahu, opposé au déploiement de forces de Turquie, pays qui entretient des liens étroits avec le Hamas. « Nous sommes un État indépendant », a-t-il martelé devant ses ministres. « Notre politique de sécurité est entre nos mains. »

Le Hamas refuse de son côté son désarmement

Vendredi, le secrétaire d’État américain Marco Rubio avait dit au sujet de cette force qu’il faudrait « que ce soient des personnes ou des pays avec lesquels Israël se sente à l’aise », après qu’une source du ministère turc de la Défense avait fait état de discussions sur une participation turque.

La première phase de l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre, prévoit, outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, des retraits israéliens dans Gaza et l’afflux d’aides humanitaires dans le territoire ravagé par l’offensive israélienne de représailles. Le Hamas a libéré au 13 octobre l’ensemble des 20 otages vivants. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles.

Dans ses étapes ultérieures, le plan Trump prévoit aussi de nouveaux retraits israéliens dans Gaza, le désarmement du Hamas, ainsi que la reconstruction du territoire notamment.

Mais le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a jusqu’à présent refusé d’envisager son désarmement et réclame le retrait total des forces israéliennes qui occupent aujourd’hui environ la moitié du territoire palestinien. Or Benjamin Netanyahu a fixé le désarmement du mouvement islamiste comme la condition sine qua non à la fin de guerre à Gaza.