Par Le Figaro avec AFP
Publié
le 24 avril 2025 à 13h05
La vaccination contre les souches A, C, W, Y et B est désormais obligatoire jusqu’à 2 ans, et recommandée jusqu’à 5 ans puis entre 11 et 25 ans.
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Face à la flambée de cas, le ministère de la Santé intensifie la stratégie vaccinale auprès des enfants de moins de 5 ans et des 11-24 ans.
Une vaccination contre toutes les souches de méningocoques qui devient obligatoire pour tous les nourrissons jusqu’à 2 ans, recommandée jusqu’à 5 ans et entre 11 et 24 ans, et qui sera proposée au collège en même temps que celle contre les papillomavirus : la vaccination contre les méningocoques, déjà élargie depuis janvier, va encore aller plus loin face à la flambée des cas de méningites et d’autres infections à ces bactéries, a annoncé jeudi le ministère de la santé.
Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a décidé d’une « intensification de la stratégie vaccinale pour mieux protéger les populations les plus exposées aux méningites », résume le ministère dans un communiqué. Ces mesures sont prises alors que les infections à méningocoques sont particulièrement nombreuses : selon les derniers chiffres donnés jeudi par Santé publique France, plus de 600 cas d’infections à méningocoques ont déjà été recensés depuis le début de l’année, un niveau sans précédent depuis 2010. Ces bactéries causent notamment les méningites les plus graves qui entraînent une mortalité élevée et un gros risque de séquelles.
Nouvelles souches
La hausse était déjà sensible depuis plusieurs années, ce qui avait conduit les autorités sanitaires à déjà élargir la vaccination pour répondre à la montée en puissance de nouvelles souches : A, Y et W, cette dernière étant particulièrement meurtrière. Elles ont quasiment supplanté le méningocoque C, qui était ciblé de manière unique par un vaccin. Toutefois, la souche B – cible d’un autre vaccin – reste la plus répandue.
Depuis janvier, les nourrissons devaient recevoir un vaccin ciblant A, C, W et Y – et non plus seulement C. Ce sera désormais obligatoire pour tous les moins de deux ans, comme c’est déjà le cas pour le vaccin B. Le ministère instaure en outre un rattrapage pour les bébés n’ayant pas été vaccinés en temps voulu : tous les moins de cinq ans concernés devront recevoir les vaccins ACWY et B.
Déjà recommandé chez tous les 11-14 ans, un rappel de ACWY donnera lieu à une campagne dans les collèges, couplée à celle en vigueur contre le papillomavirus (HPV).
Enfin, une campagne de rattrapage – B et ACWY – va viser les 15-24 ans n’étant pas à jour de leurs vaccins, sur le modèle de ce qui s’est récemment fait à Rennes après la mort d’une jeune patiente.
Ces mesures s’inscrivent largement dans la lignée de recommandations récentes de la Haute autorité de Santé (HAS), mais elles vont un peu plus loin. La HAS ne recommandait en effet un rattrapage ACWY que jusqu’à 3 ans. Et, concernant les 15-24 ans, elle ne recommandait pas forcément d’inclure la souche B dans la campagne de rattrapage.