Un quatrième refus depuis fin juillet. Les adhérents du syndicat des machinistes (IAM), en grève depuis le 4 août dans plusieurs usines militaires de l’avionneur Boeing aux États-Unis, ont rejeté dimanche, une proposition d’accord social de cinq ans, a annoncé le syndicat. Sans donner le résultat du vote, qui s’est déroulé dimanche matin, l’IAM-District 837 a annoncé dans un communiqué que les plus de 3.200 grévistes avaient rejeté la dernière offre en date de Boeing, « envoyant un message clair selon lequel l’entreprise n’a pas réglé les principales priorités » des ouvriers. Boeing n’a pas réagi dans l’immédiat.

Une « insulte » envers les salariés

Cette offre remaniée avait été annoncée mercredi par le constructeur aéronautique à l’issue de plusieurs jours de négociations, sous l’égide d’une médiation fédérale. « Malheureusement, après avoir parlé pendant plusieurs semaines de votre processus démocratique, les dirigeants de l’IAM refusent de vous permettre de voter sur cette offre et d’avoir la chance de mettre un terme à la grève », avait affirmé mercredi Dan Gillian, responsable de la branche Boeing Air Dominance, dans un message adressé aux grévistes, assurant qu’en cas d’acceptation de cette offre, le travail pourrait reprendre d’ici mardi.

La direction du syndicat a finalement accepté jeudi de soumettre dimanche cette offre à ses adhérents, dont le feu vert est nécessaire pour que l’accord social puisse entrer en vigueur et ainsi mettre fin à la grève. « Boeing affirme qu’il a écouté ses employés – le résultat d’aujourd’hui prouve que ce n’est pas le cas », a commenté Brian Bryant, président de l’IAM International, cité dans le communiqué, estimant que la proposition était une « insulte » envers les employés.

Avions de combat

Depuis le 4 août, environ 3.200 employés de sites à St. Louis et St. Charles dans le Missouri, et à Mascoutah dans l’Illinois, ont arrêté le travail. Sont notamment fabriqués dans ces usines les avions de combat F-15 et F-18, le système de formation pour les pilotes T-7 Red Hawk, ainsi que le drone MQ-25.

Les négociateurs du groupe et du syndicat sont déjà tombés d’accord à plusieurs reprises depuis cet été sur un projet de contrat social mais les adhérents ont systématiquement voté non (27 juillet, 3 août, 12 septembre et, désormais, 26 octobre).