Le coach parisien s’est exprimé en conférence de presse ce jeudi, au Campus PSG de Poissy, à la veille de la réception de Nice, vendredi, lors de la 31e journée de Ligue 1.
Dernier arrêt avant Arsenal. Déjà champions de France depuis plusieurs semaines, les Parisiens défient Nice ce vendredi (20h45), lors de la 31e journée de Ligue 1. «Il faudra rester concentré sur l’objectif de contrôler les phases de jeu face à un adversaire de qualité, qui lutte pour la Ligue des champions. C’est important pour nous de jouer offensif et de montrer nos qualités, tant offensivement que défensivement», a indiqué Luis Enrique sur PSG TV, avant de répondre aux journalistes en conférence de presse.
Comment motiver l’équipe : «C’est un scénario particulier, c’est la première fois que ça nous arrive dans le staff d’être champions avec tant de matchs d’avance. Encore heureux, il y a des records à battre, ça nous motive.»
S’il est content du niveau de l’équipe actuellement : «Content ? Je suis très content (sourire)».
Arsenal et les coups de pied arrêtés : «Si j’ai prévu de travailler davantage les coups de pied arrêtés avant d’affronter Arsenal ? Non, parce que je connais déjà parfaitement Arsenal, depuis longtemps, c’est une équipe que j’ai suivie et on a déjà joué contre eux (le 1er octobre dernier, défaite 2-0 à l’Emirates Stadium , NDLR). Les qualités qu’on a et qui nous ont menées jusqu’ici, les défauts aussi, sont les mêmes. On pourrait améliorer des choses, mais ce qui a donné du plaisir aux supporters, ce qui nous a amenés jusque-là, est toujours là. Si on s’arrête sur ce qui est négatif, c’est votre problème. On veut gagner des trophées en jouant comme on joue, en défendant comme on défend. On veut s’améliorer évidemment, dans tous les aspects du jeu, mais aucune équipe au monde n’est parfaite, on ne l’est pas non plus.»
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La gestion de l’effectif avant la C1 : «Chacun voit les choses selon ses propres intérêts. Avec une couverture, on peut se couvrir les pieds ou la tête, pas les deux. Chaque entraîneur a sa ligne.»
Vitinha est l’un des meilleurs joueurs du monde à son poste.
Luis Enrique
La forme de Vitinha : «C’est l’un des meilleurs joueurs du monde à son poste, aucun doute, je ne vois pas deux joueurs meilleurs que lui au milieu. Je peux me tromper, mais je me trompe assez peu souvent.»
Le français langue numéro 1 du vestiaire : «Peu importe quelle est la langue du vestiaire. C’est le miroir du monde, on parle de nombreuses langues. L’important est que les joueurs français apprennent aussi d’autres langues. Plus ils parlent de langue et mieux c’est. On est très chanceux ici. Mais c’est un club français. Et pour moi c’est vital d’apprendre le français. Je vais lentement mais sûrement. C’est ma motivation depuis le début. J’ai un grand ami italien qui me disait, lorsque j’étais à la Roma, qu’on a une nouvelle vie quand on apprend la langue, on comprend d’une nouvelle manière la culture, les gens, on accède à plus de choses. C’est quelque chose que j’ai appris il y a longtemps et que je conseille aux joueurs, les Français dans leur pays ou les autres. Ça donne des résultats positifs et beaux.»
Plus tranquille cette saison par rapport à sa première année à Paris : «L’équipe a beaucoup progressé, on a plus d’assise, d’aplomb. Avoir eu cette première phase aussi difficile et complexe en C1 nous a rendus meilleurs. Et maintenant, on est dans une fin de saison étrange parce qu’on est déjà champions, cette motivation a disparu, mais il y a d’autres choses importantes, notamment cette obsession pour la Ligue des champions. C’est un moment important. Je suis sûr qu’on verra une grande version du PSG contre Arsenal, sur les deux matchs, et demain (vendredi), c’est une bonne étape pour le démontrer face à une grande équipe de la Ligue 1.»
Les records ne sont pas l’objectif premier, c’est de gagner des titres, c’est ça qui te fait entrer dans l’histoire.
Luis Enrique
La chasse aux records : «Si on me garantissait une accession à la finale de Ligue des champions au prix d’une défaite contre Nice, j’accepte la défaite contre Nice ! Les records ne sont pas l’objectif premier, c’est de gagner des titres, c’est ça qui te fait entrer dans l’histoire. Ce sont des pas, des étapes qui donnent des indices sur ton équipe. Mais l’important, c’est le trophée. Si on m’assure qu’en perdant contre Nice on va en finale de Ligue des champions, je signe immédiatement. Mais comme personne ne peut me l’assurer, et que nous sommes une équipe ambitieuse, essayer de battre ce record d’invincibilité et être à 100% pour ce match contre Nice est important pour notre confiance avant Arsenal. C’est possible qu’on ne gagne pas parce que l’adversaire jouera son va-tout aussi.»
Le match contre Nice : «Ça dépendra du score. Je m’attends à un adversaire qui peut presser haut, mais là, ce sera probablement un bloc médian voire bas. En fonction de si on est capables de marquer ou pas, ils changeront leur position défensive. On connaît cela. Il faut être prêt à un pressing potentiellement fort au début et probablement un bloc plus bas ensuite.»
Comment Nice peut permettre de préparer la C1 : «Peu importe le niveau de l’adversaire, il y a toujours des situations de jeu qu’on peut utiliser pour la Ligue des champions. Il n’y a pas de meilleur entraînement qu’un match pour démontrer qu’on est une équipe qui peut résoudre les situations en attaque et en défense.»
S’il compte couvrir la tête ou les pieds, en reprenant son analogie de la couverture : «Comme toujours, je vais couvrir la partie où j’aurai le plus froid (sourire). Mais c’est quelque chose que j’ai décidé dès le premier jour ici, ce n’est pas seulement de gagner des trophées, même si c’est le plus important, on peut gagner des trophées en attaquant, avec un jeu offensif. C’est ce que je ferai jusqu’à la fin de ma carrière comme entraîneur, ce n’est pas le moment de calculer, il faut offrir un beau spectacle aux supporters.»
La fin de saison arrive et tous les objectifs sont encore accessibles, à portée de main, mais en même temps lointains, car les adversaires ont les mêmes buts.
Luis Enrique
Le record d’invincibilité à l’extérieur en Ligue 1 : «C’est un record établi sur plus de deux saisons, avec toutes les difficultés que cela implique de jouer en déplacement, ça indique de quel bois est faite l’équipe. On a continué de progresser. Il faut en être fier, ça doit être une motivation pour continuer à être aussi compétitifs. La fin de saison arrive et tous les objectifs sont encore accessibles, à portée de main, mais en même temps lointains, car les adversaires ont les mêmes buts. On est très motivés avant d’attaquer cette fin de saison».
Propos recueillis en conférence de presse