Tandis que les notes de New York New York, standard jazz popularisé par Liza Minnelli commencent à résonner, une dame rousse bien apprêtée apparaît sur la scène du Badaboum Théâtre. Des rêves de music-hall plein la tête, cette fée va bientôt prendre sa retraite et doit passer le relais à une autre. Bien plus jeune qu’elle, mais alors beaucoup moins dégourdie. Telle est l’intrigue d’Un conte de fées, qui se joue du lundi 27 octobre au samedi 8 novembre sur cette scène enfance et jeunesse située sur le Vieux-Port, Quai de Rive neuve.
Drôle de duo
Écrit et mis en scène par Geoffrey Coppini, ce spectacle puise ses ressorts comiques dans la passation de pouvoirs atypiques des deux fées. Interprétée par Jocelyne Monier, l’une, est la plus vieille fée du monde. Et elle doit former l’autre, incarnée par Joseph Colonna. « Une fée est un être doué de pouvoirs surnaturels. Ici, elle est jouée par un comédien. Les fées n’ont pas de sexe », cadre Geoffrey Coppini, à l’origine d’une mécanique bien huilée où deux créatures, drôles en diable, se tirent la bourre et se heurtent à une incompréhension mutuelle. Pour le bonheur des enfants. Selon le metteur en scène, « les enfants ne voient pas un travesti. Pour eux, c’est la drôlerie du clown qui sera devant leurs yeux. Je travestis un acteur homme pour amener un décalage et montrer aux enfants qu’un comédien peut autant jouer un homme qu’une femme, et vice-versa ».