Les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Le dicton résonne singulièrement à Saint-Loup où, depuis une trentaine d’années, on entend parler du métro. Si l’idée, un temps émise, d’une ligne aérienne le long de l’Huveaune n’a pas eu d’écho auprès des décideurs publics, la Métropole a bien intégré le prolongement de la ligne 2 dans ses projets, Martine Vassal le qualifiant même, en septembre 2024, de priorité.
La place de l’église de Saint-Loup a été rénovée lors d’un programme de réhabilitation de l’espace public. /Photo Gilles Bader
Mais croit-on encore vraiment à un arrêt « Saint-Loup » sur la place de l’Octroi, où l’on recueillait les droits de douane avant que le village ne soit rattaché à Marseille ? « Tout a été fait de l’autre côté de l’Huveaune, souffle Colette, 80 ans, lupéenne depuis plus d’un demi-siècle. Et nous, on nous fait miroiter un métro que je ne verrai jamais ! » Même fatalisme chez le président du CIQ, Bernard Terme, qui confie avoir « tiré un trait » dessus.
Alors, à Saint-Loup, on s’adapte. Avec les quatre lignes de bus (15, 15S, 17 et 18) mais, surtout, la voiture, quitte à surcharger le boulevard éponyme. La proximité des axes routiers (L2, boulevard urbain sud, A50) est même devenue le principal atout pour les nouveaux Lupéens, ces jeunes couples avec enfant installés dans les pro…
