« J’aime encore ce quartier, il faut redorer son image. »
Son salon de coiffure, Priscilla Farina est née dedans : son père, Patrick Pomonti, l’avait ouvert en 1986 et elle l’a repris il y a neuf ans. De l’autre côté de la vitrine, en face de l’église, ils ont vu les années passer et Saint-Loup changer. « Il y avait des coiffeurs qui étaient meilleurs ouvriers de France, des commerces de bouche. C’était un village agréable, un quartier porteur », se souvient Patrick. « Petit à petit, Saint-Loup a perdu son ADN, l’ambiance a changé, confirme sa fille. Les gens d’ici ont commencé à ne plus se reconnaître dans la vie commerçante. Avant il y avait la pâtisserie Amand, les vêtements d’Alice… Les artisans et leur savoir-faire ont disparu et les commerces qui les ont remplacés ne sont pas qualitatifs. Ça s’est paupérisé. Il faut de tout pour tout le monde sans basculer dans le tout low-cost. » Les coiffeurs parlent de Saint-Loup au passé mais Priscilla garde un attachement viscéral avec le présent. « J’y crois encore. J’aime toujours ce quartier et je pense qu’on peut le sauver. » Le salut viendrait, selon elle, d’un retour de ces bo…