Paul Boudehent a une nouvelle fois été précieux pour les Maritimes dans la grande prestation rochelaise à Lyon.

Une fois de plus titularisé en deuxième ligne, l’international tricolore a fait preuve d’un abattage remarquable et étalé toute la palette de ses talents sur la pelouse de Gerland, à l’image de cet énorme plaquage/contre-ruck de la 65e. D’abord auteur d’un essai en force au bout d’une longue séquence de pilonnage, il a ensuite fait briller sa qualité de vitesse et de déplacement au soutien de Jules Favre pour inscrire entre les poteaux l’essai qui permit à La Rochelle de prendre le large avant la mi-temps. En forme internationale, vous dites ? « Depuis des années, il ne fait que monter en puissance, appréciait son partenaire-entraîneur Uini Atonio. Ce que vous ne voyez pas de lui, c’est qu’en semaine, c’est quelqu’un qui travaille vraiment dur. Ce n’est pas un hasard s’il enchaîne les matchs à 7 ou 8 sur 10 à chaque fois. C’est son côté compétiteur. » Son côté polyvalent, surtout, qui impressionne plus que jamais. À tel point qu’on se demande aujourd’hui, à le voir évoluer, si Paul Boudehent n’est pas devenu le prototype parfait du rugbyman moderne, capable d’évoluer à peu près partout avec le même bonheur.

Le second souffle de la deuxième ligne

« Aujourd’hui, il joue deuxième ligne, un poste auquel il n’aurait jamais imaginé jouer il y a ne serait-ce que deux ans, quand on le louait davantage pour sa polyvalence au centre lors de la Coupe du monde, rappelait Atonio. Il est efficace dans toutes les zones du terrain, dans les couloirs comme entre les deux lignes des 15 mètres. Aujourd’hui, il commence à annoncer la touche. Il annonce la défense et contre Lyon il marque deux essais, en plus… Que dire ? Je pense que, quand Fabien (Galthié, NDLR) sort ses listes, c’est l’un des premiers noms qu’il coche. Il est en train de devenir un grand. C’est vraiment excitant pour nous, le staff, de le voir évoluer chaque semaine. » Pas un hasard, non plus, si c’est lui qui a porté les galons de capitaine pour terminer la rencontre, à la sortie de Greg Alldritt. Les Boks n’ont qu’à bien se tenir…