Par
Rédaction Rennes
Publié le
27 oct. 2025 à 11h22
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a ordonné, vendredi 24 octobre 2025, le maintien en détention de trois des cinq hommes condamnés après le meurtre de Wilhem Houssin en juillet 2021 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) dans l’attente de leur procès en appel. Ils étaient en effet libérables en raison du délai légal dépassé entre l’appel et le nouveau procès.
« Rouer de coups » par des jeunes près d’un point de deal
Pour rappel, Wilhem Houssin, musicien de 49 ans, s’était fait « rouer de coups » par une « bande de jeunes » le 21 juillet 2021 près d’un point de deal de la rue André-Malraux, à Saint-Jacques-de-la-Lande.
Il était décédé trois jours plus tard à l’hôpital, des suites de ses blessures, sans avoir repris connaissance.
Dans ces circonstances, cinq jeunes de 21 à 26 ans avaient été condamnés le 25 octobre 2024 par la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine à des peines allant de dix à vingt ans de réclusion.
Des coaccusés âgés d’une vingtaine d’années
Le principal accusé, Bachir, avait écopé de vingt ans de prison et d’une « interdiction définitive du territoire français » pour « meurtre ». Ce Tunisien de 24 ans avait été décrit par ses coaccusés comme ayant été « le plus violent » envers Wilhem Houssin. L’un des coaccusés l’avait vu « écraser » la tête de la victime alors qu’elle se trouvait au sol.
Bilel et Alan, âgés de 26 et 23 ans, avaient été condamnés quant à eux à quatorze ans de réclusion pour « violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Le premier avait d’abord nié toute violence en garde à vue, puis avait finalement reconnu avoir donné des « claquettes » à Wilhem Houssin. Le second avait admis de son côté avoir porté des « petits coups de pied » à Wilhem Houssin pour le « stimuler », mais un témoin l’avait vu « sauter sur la tête » du musicien. Tous avaient fait appel de ce verdict : un nouveau procès en appel est donc prévu devant la cour d’assises du Morbihan du 12 au 21 novembre 2025.
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Une demande de « prolongation exceptionnelle »
Le parquet général de la cour d’appel de Rennes avait en fait demandé la « prolongation exceptionnelle » de la détention de ces trois hommes en attendant qu’ils soient rejugés : le nouveau procès aurait en effet dû se tenir dans le délai prévu par la loi d’un an maximum après l’appel, soit avant le 30 octobre 2025.
Il n’avait finalement pas pu être organisé dans ce délai en raison de la « surcharge » de la cour d’assises du Morbihan : le « délai d’écoulement » du « stock des affaires en attente de jugement » par cette juridiction dépasse « deux ans », a rappelé l’avocate générale devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes.
Mais « compte tenu de la gravité des faits », la prolongation de la détention des trois hommes n’est « pas déraisonnable » puisque le procès en appel s’ouvre « dans quinze jours », a-t-elle nuancé. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes s’est finalement rangée à ses réquisitions.
RB et GF (PressPepper)
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