Qu’est-ce qui fait de l’Université de Lille un lieu d’excellence académique et sociale au service du dynamisme et du rayonnement de son territoire ? Les réponses de son Président, Régis Bordet.

La différence de l’Université de Lille c’est…

Son positionnement au cœur d’une eurométropole. Cette implantation dans une région transfrontalière nous tourne naturellement vers le Nord de l’Europe (alliances et partenariats vertueux avec des universités comme UCLouvain ou KU Leuven par exemple) et pas systématiquement vers l’Ile-de-France… sauf pour réclamer les crédits auxquels nous avons droit bien sûr ! Elle nous pousse également à réfléchir à l’universitarisation de la (ré)industrialisation des Hauts-de-France, une région en pleine ébullition économique qui a besoin qu’on forme, dès aujourd’hui, ses jeunes aux métiers de demain.

La réindustrialisation est évidemment une très bonne chose pour le développement de l’économie et de l’emploi du territoire, mais il est important de pouvoir l’universitariser. Et ce à trois niveaux. D’abord, en répondant à ses besoins en termes d’emploi. A travers la formation d’ingénieurs bien sûr, mais aussi de toutes les professions qui font vivre un territoire (santé, enseignement, RH, SHS etc.). Ensuite, en éclairant les acteurs de cette réindustrialisation de nos travaux, notamment ceux portant sur les questions de responsabilité sociale et environnementale. Enfin, en participant, avec notre pôle universitaire, à la constitution d’un terreau fertile d’innovation (PME, startups, ETI) afin de limiter au maximum les délocalisations des grandes industries et de leurs acteurs.

Votre plus beau projet cette année ?

Nos beaux projets sont nombreux, mais s’il ne fallait en retenir qu’un, ce serait DemoCIS. Lancé en juillet dernier, ce projet de recherche de grande ampleur porte sur les crises démocratiques contemporaines. Il se concentre notamment sur la création d’un observatoire des démocraties, la formalisation d’une méthodologie des conventions citoyennes et les moyens de mobiliser plus de publics éloignés du vote. Avec ce projet, l’Université veut répondre à sa promesse, Inspirer demain, avec de nouvelles formes de démocraties, une meilleure prise en compte de l’avis des citoyens et ainsi réduire les risques liés à l’obscurantisme.

Le chiffre

36 000 – Le nombre d’étudiants en licence à l’Université de Lille, la plus grande cohorte de France ! Un nombre qui justifie que nous abordions ce premier cycle avec une approche différente, incarnée par le projet LIBEL’UL (Licence Inclusive au Bénéfice des Étudiants de l’Université de Lille), labellisé France 2030. Celui-ci vise à mieux détecter et accompagner les étudiant·es rencontrant des difficultés sociales, psychologiques ou académiques nécessitant la mise en place de mesures spécifiques. Etudiant.es auxquels nous proposons un contrat pédagogique personnalisé leur permettant d’envisager leurs études avec sérénité. Déployé en 2024/25 auprès des 15 000 étudiants de première année, nous souhaitons pouvoir proposer un bilan à l’ensemble de nos étudiants de Licence à la rentrée 2026. Notre objectif : lutter contre la sélection par l’échec, qui va à rebours de notre vocation d’ascenseur social sur notre territoire.

L’Université de Lille, c’est donc the place to be pour étudier ?

En plus de préparer leur insertion dans le monde professionnel, l’Université est un creuset d’émancipation pour nos jeunes. Notre engagement pour les activités sportives et culturelles, la chaleur des hommes et des femmes du Nord font de notre université un endroit où ils peuvent cultiver un esprit sain dans un corps sain. Et comme le dit l’adage, dans le Nord, on pleure toujours deux fois : quand on arrive et quand on repart !

interview Régis Bordet université de lille© Université de Lille