Cela vous surprend que le public puisse penser que le groupe Trois cafés gourmands s’étaient séparés ?
« On est pourtant bel et bien sur les routes ! Il y a pu avoir confusion quand notre chanteuse Mylène Madrias a fait part de son souhait de s’orienter vers une carrière solo à l’issue de la tournée 2024. Mais pour Jérémy Pauly et moi, la question s’est posée de poursuivre ou non à ce moment-là. C’est une question qui a été d’abord soumise à nos familles, qui subissent un peu le rythme particulier des tournées. Comme elles nous ont encouragés, on s’est remis au travail. On a composé Des Ondes et des reflets à deux mais assez vite on s’est aperçu qu’il manquait du liant, qu’il manquait tout simplement une voix féminine. »
Comment s’est passée la rencontre avec Julie Santamans ?
« On travaillait dans les studios d’Aurélie Cabrel, la fille de Francis Cabrel, à Astaffort et on lui faisait part de notre envie de retrouver une voix féminine. Elle nous connaît bien et a suggéré que Julie pourrait bien s’accorder avec nous. Assez vite, on s’est rencontré et ça a été une évidence. Julie ne nous correspondait pas seulement sur le plan musical et vocal mais aussi dans son tempérament. On s’est tellement bien entendus qu’on en a même oublié d’aller enregistrer des essais. »
Vous diriez que sa participation apporte quoi ?
« Julie a 30 ans de scène derrière elle, on n’avait rien à lui apprendre. Au contraire, elle nous a ouverts sur des harmonies qu’on travaillait finalement assez peu. Avec son accent de Toulouse, elle s’est approprié les chansons de manière assez instinctive, elle leur a donné du relief, du peps, des contrastes qu’on n’obtenait pas à deux. Ça nous a redonné de l’élan et aujourd’hui on est ravi qu’elle occupe le centre de la scène. »
Une scène toujours aussi joyeuse ?
« Avec les titres Des Ondes et des reflets on apporte aussi une forme de nostalgie réconfortante aussi. L’album est le résultat d’une écriture assez spontanée et donc il raconte des moments du quotidien et aborde un sujet, assez nouveau pour nous, qui est la parentalité. Mais on vient en joyeux lurons pour donner du bonheur aux gens. Les voir repartir avec le sourire, c’est notre plus grande satisfaction. »