Selon un sondage OpinionWay pour «La compagnie des Déboucheurs», 72% des Français avouent sans trop de scrupules avoir déjà rusé, triché ou arrangé la vérité.

Arnaquer : un sport national ? C’est le nom du nouveau sondage choc OpinionWay  pour «La compagnie des Déboucheurs», une entreprise spécialisée dans le débouchage de canalisation sanitaire, qui dissèque les (mauvaises) habitudes françaises en termes de petites infractions du quotidien. On y apprend notamment que 72% des Français avouent sans trop de scrupules avoir déjà rusé, triché ou arrangé la vérité. Plus d’un tiers d’entre eux (34 %) reconnaît qu’ils ont souvent recours à ce type de pratiques, qui peuvent prendre différentes formes.

Conserver un trop-perçu à la caisse du supermarché (46% des Français), utiliser le compte streaming d’un proche (34 %), frauder dans les transports pour éviter d’acheter un ticket (26%)… Vous l’aurez compris, la plupart de ces combines sont destinées à réaliser de petites économies, mais elles peuvent aussi traduire une certaine paresse. Par exemple, 23% des sondés déclarent avoir déjà fait semblant d’être malade pour ne pas aller travailler, et 34% d’entre eux ne voient pas l’école buissonnière d’un mauvais œil. Bien que moralement discutable, ces actions restent malgré tout difficilement condamnables.


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«Arnaques légales» et «entourloupes institutionnalisées»

À l’inverse, 1 Français sur 10 aurait déjà prétendu ne pas avoir reçu un colis dans le but d’obtenir un remboursement, bien que celui-ci ait déjà été livré. Une escroquerie en bonne et due forme théoriquement passible de 5 ans de prison et 375.000 euros d’amende. Une peine qui pourrait également s’appliquer à une personne qui se rendrait coupable de fraude à l’assurance. Pourtant, 22% des répondants considèrent qu’il est acceptable d’exagérer un sinistre pour obtenir un meilleur remboursement. Un résultat à mettre en corrélation avec la défiance des Français envers les assurances. En effet, 60% d’entre eux estiment que les assurances font partie des «arnaques légales».

Autres «escroqueries» qui agacent les sondés : les frais bancaires (70%), les abonnements tacitement reconductibles (69 %) ou encore les taxes sur le carburant (67 %). Près de 7 sur 10 assimilent ces pratiques à des «entourloupes institutionnalisées», indique le sondage, réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 1 006 adultes de plus de 18 ans entre le 10 et le 12 septembre 2025 via la méthode des quotas. Moins surprenant, les métiers, institutions ou personnes qui suscitent le plus de défiance de la part des Français sont les téléconseillers (68 %), à égalité avec… les personnalités politiques.

Le mensonge acceptable

Peut-on considérer que certaines tricheries sont acceptables ? Du côté des sondés, la réponse est mitigée. «Mentir à un proche pour éviter un conflit est jugé comme l’acte le moins grave (51%), tandis que voler en grande surface (18%) ou ne pas payer ses factures (17%) sont parmi les moins tolérés», souligne OpinionWay, qui fait du mensonge une affaire de génération. En effet, 46% des moins de 35 ans reconnaissent ce type de vices, contre 25% des plus de 50 ans. Sont-ils plus menteurs ou tout simplement plus honnêtes? La question se pose. Toujours est-il que les jeunes sont 7% à avouer au moins une «petite triche» contre 65% des séniors. De quoi faire dire aux auteurs de l’étude que «La relève est assurée !»

La dernière partie est dédiée au dépannage à domicile, un domaine dans lequel «La compagnie des Déboucheurs» est spécialisée. «L’art du “petit arrangement” amuse parfois… mais dans le dépannage à domicile, il vire souvent à la galère. Près d’un Français sur deux estime s’être déjà fait arnaquer», argumente-t-elle dans un message publié sur Facebook. Pour éviter ce type de désagrément, l’entreprise ligérienne préconise de ne jamais accepter une intervention avant d’en connaître le prix définitif, et de réclamer un devis gratuit avant toute intervention.