La nouvelle n’est pas bonne pour l’aéroport Brest-Bretagne. La compagnie espagnole Volotea, qui pèse pour un tiers du petit million de passagers annuels – 939 000 en 2024 – foulant le tarmac de Guipavas, a décidé de supprimer près de 200 vols pour cet hiver, à l’arrivée et à destination de la plateforme finistérienne.

Son directeur, Claude Arphexad, l’a confirmé, ce lundi 27 octobre 2025 au matin, à nos confrères d’Ici Breizh Izel (ex-France Bleu). Contacté par Le Télégramme ce même jour, il nous renvoie à une conférence de presse prévue le 12 novembre prochain, organisée par Volotea, après qu’une réunion a eu lieu, ce lundi, avec les représentants français de la compagnie ibérique.

94 rotations concernées

Dans le détail, 94 rotations seront supprimées, soit 188 vols, entre novembre et mars pour six destinations : Londres, Barcelone, Rome, Marseille, Montpellier et Nice. Pour expliquer ces annulations, cet hiver, Volotea a livré sa réponse par voie de communiqué : « Nous évaluons et ajustons régulièrement l’ensemble de notre réseau en fonction de la demande saisonnière, de la planification opérationnelle, de la dynamique générale du marché et de l’intérêt des passagers. Comme dans tous les aéroports où nous opérons, ces évolutions peuvent entraîner des interruptions saisonnières ou la suppression de certaines liaisons ». D’autres aéroports français profitent, au contraire, de hausses de capacité. Elles ont été annoncées du côté de Bordeaux, Nantes, Strasbourg et Marseille, ces derniers jours.

« Un avoir mais pas de remboursement »

Martine, 65 ans, qui vit à Saint-Pol-de-Léon (29), fait partie des voyageurs touchés par ces suppressions de vols. Elle a reçu l’information par courriel, concernant un aller et retour vers Marseille, fin novembre, où Volotea y évoque des « raisons opérationnelles ». « Nous devons faire ce trajet tous les mois et celui de décembre n’est pas annulé pour l’instant. En revanche, on ne nous propose pas de remboursement mais seulement un avoir », regrette-t-elle. Pour son voyage de novembre, elle a basculé vers la compagnie Transavia et a dû payer ses billets « trois fois plus cher ».

Ces annulations hivernales ne sont-elles qu’un léger trou d’air alors que Volotea a installé une base à Guipavas l’année dernière ? Elle se satisfaisait, en février 2025, de « la pertinence de (son) offre » et d’avoir compté « 323 000 passagers, au départ ou à l’arrivée à Brest, soit + 180 % par rapport à 2023. Avec un taux de remplissage de 93 % des sièges offerts ». En attendant sa réponse et, surtout, d’autres annonces possibles, le 12 novembre prochain, Volotea assure « rest(er) pleinement engagé à Brest, où nous collaborons depuis 12 ans avec les équipes de l’aéroport ainsi qu’avec les acteurs régionaux et locaux ».