Posted On 28 octobre 2025

Alain Carignon, candidat du collectif Réconcilier Grenoble pour les élections municipales, était ce dimanche l’invité de France 3 Alpes dans l’émission « Dimanche en Politique » animée par Jordan Guéant. Il a notamment été amené à débattre des enjeux de sécurité face au candidat LFI Allan Brunon, dont la seule ligne est de… défendre les dealers et les délinquants en les amalgamant aux quartiers populaires. 

C’est peu de dire que les échanges ont confirmé deux visions et deux approches aux antipodes.

BRUNON ENFERMÉ DANS LES POSTURES…

D’abord celle d’un candidat LFI enfermé dans les postures, récitant la fiche d’éléments de langage nationaux du parfait militant de Jean-Luc Mélenchon, en tentant sans cesse de dévier le débat pour l’éloigner de Grenoble. Fidèle à la posture de l’autruche que l’on voit déjà chez les Verts/LFI élus actuellement, il impute les problèmes de sécurité dans notre ville en 2025 à.. Sarkozy et considère que le vrai problème, c’est d’oser parler de ces sujets dans les médias car cela ternirait l’image de la ville.

Comme d’habitude, s’attaquer au thermomètre plutôt qu’à la maladie, comme si le déficit d’image ne venait pas de l’insécurité elle-même, qui emporte tout et occulte les richesses de Grenoble.

Alain Carignon face à Allan Brunon sur le plateau de France 3 Alpes
… POUR NIER QUE GRENOBLE CRÈVE LES PLAFONDS DE L’INSÉCURITÉ

De l’autre, Alain Carignon s’est montré pragmatique, rappelant la « situation exceptionnelle » de Grenoble après 12 ans de Piolle car « 1000 Grenoblois sont plus agressés que que 1000 habitants de Marseille ou 1000 habitants de Saint-Denis ». Toutes les statistiques de la délinquance confirment en effet que Grenoble est à un niveau bien au-dessus des villes comparables. Ce qu’Allan Brunon a persisté à nier jusqu’à la fin du débat, refusant d’élever les échanges à partir d’une base factuelle. 

Statistiques pour les coups et blessures volontaires : en vert l’évolution des chiffres à Grenoble par rapport aux autres moyennes…
ALLAN BRUNON AMALGAME DEALERS ET « QUARTIERS POPULAIRES »…

Partant de cette posture de déni, l’insoumis a donc passé son temps à refuser la moindre proposition de sécurité. Il voit ainsi dans la volonté d’Alain Carignon d’expulser les dealers condamnés des HLM et d’instaurer un critère de tranquillité publique pour l’attribution des logements sociaux « un vocabulaire extrêmement agressif vis-à-vis des quartiers populaires », « un discours qui culpabilise » : cruel amalgame qui montre que pour lui, s’attaquer aux délinquants reviendrait à s’attaquer aux quartiers populaires…

… ALORS QUE LES HABITANTS SONT LES 1ERS À SOUFFRIR DE L’INSÉCURITÉ

… alors que « les premières victimes de l’insécurité, ce sont les plus faibles », a rappelé Alain Carignon. « Les populations les plus défavorisées sont les victimes de cette situation. Et aujourd’hui, vous voulez isoler les quartiers. Vous voulez les instrumentaliser pour en faire un réservoir électoral. Ça les rend prisonniers d’une nasse dont ils ne peuvent plus sortir » a-t-il lancé au LFI dont la stratégie électorale repose sur la division, sur creuser les fractures en jouant les quartiers contre le reste du monde. 

Les insoumis n’ont en effet aucun intérêt politique à ce que la vie dans les quartiers s’améliore, puisqu’ils considèrent que tant que la situation actuelle perdure, ils bénéficient là d’une manne électorale. 

LFI EST RESPONSABLE DE LA SITUATION DE GRENOBLE…

Le candidat de Réconcilier Grenoble a remis les points sur les i à ce propos, soulignant que « la situation des quartiers telle qu’elle est, nous la devons à une municipalité à laquelle ses amis participent, notamment la députée Elisa Martin qui a été premier adjointe ». Qui a également été présidente d’ACTIS et à ce titre co-responsable de la catastrophe des logements vides. Qui est Députée de la 3ème circonscription de Grenoble qui compte les principaux QPV de la ville, pour lesquels elle n’a aucun bilan


« Vous voulez que la situation actuelle de Grenoble perdure » a souligné Alain Carignon à son débatteur. Allan Brunon / Laurence Ruffin sont en effet les héritiers continuateurs de la politique d’Eric Piolle / Elisa Martin.

… ET NOTAMMENT DE L’ABANDON DES QUARTIERS

LFI a, avec les Verts, supprimé le modèle de la MJC / théâtre Prémol au coeur du Village Olympique. Fait table rase de l’activité du Plateau à Mistral. Fermé deux bibliothèques de proximité dans les quartiers. Refusé aux habitants de la Villeneuve de se prononcer sur le projet de lac baignable. Et aujourd’hui, la main sur le coeur, Allan Brunon veut profiter de l’étiquette LFI tout en faisant croire qu’il est une blanche colombe. Alors qu’avec la candidate Verte Laurence Ruffin, ils sont les deux héritiers de ce bilan.

A. CARIGNON : RÉCONCILIER LA MÉTROPOLE QUI RÉUSSIT ET CELLE EN DIFFICULTÉS

Alain Carignon a défendu une toute autre vision : « je sais que vous voulez incarner une radicalité supérieure à celle qui a été incarnée depuis 12 ans et qui a fait tant de mal à Grenoble. Nous, nous voulons au contraire rééquilibrer la ville. La métropole telle que vous l’avez construite, c’est une métropole à deux vitesses. On a une métropole riche qui réussit, la métropole de la tech, et on a une métropole pauvre, en difficultés. Nous, nous voulons les réconcilier. Nous voulons faire un pont entre les deux parce que jamais, depuis que vous êtes au pouvoir, la métropole n’a été aussi inégalitaire ». 

VIDÉOPROTECTION : LE SECTARISME DE LFI Y COMPRIS CONTRE SES ALLIÉS

Sur la vidéoprotection, Allan Brunon a évidemment manifesté une hostilité totale. Alors qu’A. Carignon lui rappelait que les caméras, financables par la Région et l’Etat, sont régulièrement demandées par la police nationale car couplée à un PC opérationnel 24h/24 elles rendraient leurs interventions plus efficaces, le LFI a tout rejeté en bloc.

L’exemple de la ville d’Echirolles (majorité de gauche / PCF) qui développe les caméras ? « C’est le parti communiste français qui fait n’importe quoi, et donc nous aurons un candidat à Echirolles qui, je l’espère, fera une autre politique ». Voilà pour le niveau de sectarisme de Brunon : son refus de toute mesure de sécurité frise l’hystérie. 

LE CANDIDAT DU CONCRET…

Ce débat a été la démonstration claire de deux approches. Celle d’un candidat ancré dans la réalité grenobloise, qui part de situations très concrètes, avec Alain Carignon prenant des exemples précis comme celui de la place Saint-Bruno où la police nationale demande au Maire quelques caméras et un arrête d’interdiction des trottinettes pour entraver l’action des dealers. Demande simple à laquelle les Verts/LFI refusent d’accéder. 

Le rapport pour lutter contre le deal place St-Bruno est sur la table de la municipalité depuis des mois et rien n’a été fait. Brunon/Ruffin poursuivront dans cet immobilisme que les habitants doivent supporter
… QUI PORTE UNE POLITIQUE COMPLÈTE

Celle d’un candidat qui défend « une ville qui marche sur ses deux jambes, avec une politique de sécurité et une politique de prévention ». Avec un renforcement des effectifs de police municipale (tombés à 25 sur le terrain aujourd’hui !) et un armement pour qu’ils puissent agir, alors qu’ils sont aujourd’hui abandonnés par les Verts/LFI. Avec l’objectif de relancer la politique de prévention que les mêmes ont supprimé : « nous voulons que chaque jeune de moins de 18 ans retrouve une activité culturelle ou sportive dans la période hors temps scolaire« . 

LFI N’A RIEN À DIRE CONTRE L’INSÉCURITÉ

Et celle d’un LFI déconnecté (il a été parachuté à Grenoble), sans idées pour la sécurité, qui n’a été capable d’avancer que deux propositions : mettre en place « un espace pour réfléchir à des moyens préventifs pour offrir des alternatives économiques aux jeunes qui tombent dans la délinquance » (quel volontarisme : la délinquance n’a qu’à bien se tenir) et… l’inénarrable légalisation du cannabis, posture de renoncement à la lutte contre le deal alors qu’elle ne résoudrait rien avec un trafic qui se poursuivrait pour la contrebande ou pour d’autres produits. 

« Avec Allan Brunon, le seul modèle qu’on les gamins dans les quartiers, c’est le dealer qui gagne de l’argent. Voilà la considération que vous avez pour les habitants des quartiers populaires » a résumé son adversaire.

La conclusion du débat : mars 2026, un choix à faire pour les Grenoblois.

LE CHOIX ENTRE AGIR OU NE RIEN FAIRE

En conclusion du débat, Alain Carignon a à nouveau rappelé, statistiques à l’appui, qu’il y a en matière d’insécurité un « problème spécifique à Grenoble ». Et de résumer : « face à ce problème spécifique, monsieur Brunon et madame Ruffin ne veulent rien faire. Il ne faut pas de caméra, il ne faut pas de policiers. Je trouve ça bien pour le débat. Je vous remercie parce que, grâce à vous, les Grenoblois peuvent choisir. Ils savent qu’avec vous, il n’y aura aucune action pour lutter contre l’insécurité, conformément à ce qui s’est passé jusque-là ».

« Avec nous, je ne dis pas qu’on va résoudre tous les problèmes, mais il y aura une action. Il y aura effectivement des caméras. Il y aura une police armée. Il y aura une présence d’un PC opérationnel. Et donc les Grenoblois au mois de mars prochain, c’est la richesse et la force du débat, ils vont choisir entre vous qui proposez de ne rien faire et nous qui proposons d’agir ».

Au moins c’est clair.