L’Ukraine aura besoin du soutien financier de l’Europe pendant encore « deux ou trois ans » pour contrer l’invasion russe, a affirmé Volodymyr Zelensky, en référence à une proposition de la Commission européenne visant à débloquer progressivement les avoirs russes gelés pour financer l’effort de guerre ukrainien.
« Un soutien financier stable »
« J’ai de nouveau insisté sur ce point auprès de tous les dirigeants européens. Je leur ai dit que nous n’allions pas nous battre pendant des décennies, mais que vous deviez montrer que, pendant un certain temps, vous seriez en mesure de fournir un soutien financier stable à l’Ukraine », a déclaré le président ukrainien, lors d’un briefing auquel a assisté l’AFP, sous embargo jusqu’à mardi matin. « Et c’est pourquoi ils ont ce programme à l’esprit – deux-trois ans », a-t-il ajouté.
200 Russes à Pokrovsk
Le président ukrainien a par ailleurs affirmé qu’environ 200 soldats russes se trouvaient actuellement dans la ville de Pokrovsk, bastion de l’est de l’Ukraine que l’armée du Kremlin essaye de prendre depuis des mois. « Dès qu’ils (ces soldats) émergent ou tirent d’un endroit, ils sont localisés et détruits. Pokrovsk est actuellement la cible principale des Russes », a affirmé Zelensky. Dimanche soir, il avait déjà affirmé que des « combats féroces » se déroulaient à Pokrovsk et dans ses faubourgs.
La question du soutien chinois à la Russie
Toujours dans ce même briefing, Zelensky a dit espérer que Donald Trump fera pression sur Xi Jinping pour que Pékin diminue son soutien à Moscou et ses importations d’hydrocarbures russes, lors de la rencontre prévue jeudi entre les dirigeants américain et chinois. « Cela pourrait être l’un de ses gestes forts (de Trump, NDLR), en particulier si après ces sanctions décisives, la Chine est prête à réduire ses importations » russes, a affirmé le président ukrainien, en référence à des sanctions imposées la semaine dernière par Washington contre deux grands groupes pétroliers russes.
Trump avait aussi exhorté les acheteurs d’hydrocarbures russes, en particulier la Chine et l’Inde, à réduire leurs importations, qui, selon Washington et Kiev, financent l’invasion de l’Ukraine.