Au-delà de l’aspect financier, c’est un patrimoine, et surtout des souvenirs qui ont disparu suite à cette démolition. « Presque tous les présidents qui ont vécu dans cette belle Maison Blanche ont procédé à leurs propres modernisations et rénovations », se défend Karoline Leavitt. Cependant, beaucoup dénoncent le fait que jamais personne n’a détruit une aile entière.
L’auteure Kate Andersen Brower qui a beaucoup écrit sur le sujet affirme auprès de CNN « n’avoir jamais vu une boule de démolition s’abattre sur une aile entière. J’avais beaucoup de respect pour cette zone, car c’était le domaine de la Première dame. C’est le seul endroit qu’elle puisse vraiment considérer comme sien ».
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En 1902, Theodore Roosevelt a aménagé cette aile en entrée pour les voitures. Quarante ans plus tard, Franklin Roosevelt l’a transformée en un espace moderne, tel qu’on le connaissait jusqu’à sa démolition. À l’époque, la question était surtout pratique. En pleine Seconde Guerre mondiale, le président devait avoir un bunker d’urgence. Pour le rendre plus discret, un bâtiment avait été construit au-dessus.
Lieu de soft power
Si l’aile ouest de la Maison Blanche est celle des grandes discussions, voire des affrontements politiques, l’aile est est plutôt celle des évènements sociaux et du soft power. Ainsi, William Howard Taft y a fêté son anniversaire, alors que Dwight Eisenhower y a installé une salle de cinéma dans laquelle John F. Kennedy a vu « Bons baisers de Russie » avant son assassinat. Barack Obama y a également été vu en train de courir avec son chien. Lors du mandat de Trump, c’est dans l’aile est de la Maison Blanche que Melania Trump y fait installer des sapins de Noël rouges. Brower explique à CNN : « Vous alliez à une fête de Noël, c’est par là que vous entriez. C’était un espace magnifique, orné de magnifiques portraits des premières dames au fil des ans. »
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Il est tout de même déjà arrivé que des affaires urgentes soient gérées depuis cette aile, comme les attentats du 11 septembre ou les manifestations lors du premier mandat de Trump.