Par

Jean-Marc Aubert

Publié le

28 oct. 2025 à 9h34
; mis à jour le 28 oct. 2025 à 9h48

Un nouveau squat a été évacué par les forces de police, ce lundi 27 octobre 2025 dans la matinée, dans le quartier nord d’Euromédecine, à Montpellier, selon la préfecture de l’Hérault.

Des squatters occupaient depuis plusieurs mois une habitation, située au 501 de la rue de La Croix de Lavit. Ils étaient 18 quand ces occupants sans titre ont été expulsés par des unités de la direction interdépartementale de la police nationale -DIPN 34-, « en application d’une décision de justice et après accord du concours de la force publique par le préfet », précise la préfecture. Une opération qui s’est déroulée sans incident. 

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Ces enfants et ces femmes seules qui se retrouvent à la rue ont erré toute la journée, ce lundi, avant de s’installer dans le hall de l’hôtel de ville, dans le quartier de Port Marianne, pour y passer la nuit au chaud.

Des associations qui ont pignon sur rue à Montpellier, alertées de la situation très précaire de ces familles ont fourni notamment des couvertures et de quoi permettre aux expulsés de se restaurer. Selon un responsable d’une association, ce sont quinze enfants, vingt femmes seules et trois couples en détresse qui sont abandonnés. « On aurait dû trouver une solution d’hébergement d’urgence, même temporaire, dans d’autres villes du département s’il le faut, pour éviter d’engorger encore un peu plus les rues de Montpellier, où les SDF sont de plus en plus nombreux. Ils ont été mis dehors et qui s’en occupe maintenant ? Ce sont les associations qui ramassent derrière, qui apportent à manger, des couvertures et un peu de dignité. On sait très bien que le 115, le numéro du Samu social est saturé, que des familles dorment déjà dehors chaque nuit à Montpellier. Il y a le droit, oui, mais il y a aussi l’humanité », dénonce ainsi Aïcha Baghaz, la présidente de l’Association Humanitaire de Montpellier -AHM- qui vient en aide aux sans-abri et aux personnes expulsées.

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Selon elle, ce ne sont pas 18 squatters qui ont été contraints de quitter l’habitation d’Euromédecine, mais 38, dont quinze enfants. Vont-ils être pris en charge ce mardi ? Les associations, et notamment l’AHM, se démènent pour éviter qu’ils ne passent une deuxième nuit dans le froid automnal.

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