Il sera déployé à bord des quatre SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins) de type Le Triomphant de la Marine nationale. Vendredi dernier, Catherine Vautrin, ministre des Armées et des Anciens combattants, « a signé la mise en service opérationnel de la troisième version du missile mer-sol balistique stratégique M51, le M51.3 », annonce ce mardi le ministère des Armées.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

J’accepte

Développé par ArianeGroup sous la maîtrise d’ouvrage de la DGA (Direction générale de l’armement), « le M51.3 est plus performant en matière de portée, de précision et de capacité de pénétration et pérennise la crédibilité de la composante océanique face à l’évolution des défenses antimissiles adverses », explique le ministère des Armées. La portée actuelle du M51 est évaluée à environ 8.000 km.

Nouvelle tête nucléaire

D’une hauteur de douze mètres et d’un poids de 50 tonnes, le M51 possède trois étages propulsifs, alimentés par du propergol solide, et les têtes (nucléaires) sont placées tout en haut. Le M51.3 « emporte la nouvelle tête nucléaire océanique (TNO-2), conçue et garantie grâce au programme Simulation de la Direction des applications militaires du CEA », poursuit le ministère des Armées. Il y a généralement six à dix têtes nucléaires dans chacun des seize missiles emportés dans chaque SNLE.

« Cette mise en service opérationnel marque l’aboutissement des programmes M51.3 et TNO-2, respectivement conduits et lancés par la DGA en 2014 et par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) en 2013, explique encore le ministère des Armées. La conduite de ces programmes, ancrés dans le temps long des lois de programmation militaire, garantit la permanence de nos capacités pour cette mission stratégique. »

Notre dossier sur la bombe nucléaire

En cas de tir, ce missile balistique serait lancé depuis le sous-marin en plongée, traverserait l’atmosphère pour rejoindre l’Espace avant de retomber dans l’atmosphère à la vitesse d’environ 20.000 km/h (Mach 16).

Cinquième génération de missiles balistiques français

Mis en service en 2010, le M51 « constitue la cinquième génération de missiles balistiques français, rappelle de son côté ArianeGroup. Les versions M51.1 et M51.2 sont actuellement en service et la version M51.3 leur succèdera progressivement avec sa mise en service opérationnel. Cette troisième version a effectué avec succès son tir de qualification en novembre 2023, depuis la Base de Lancement Balistique (BLB) du site Landes de DGA Essais de missiles à Biscarrosse ».

« Afin de continuer à préparer le futur de la composante océanique, la DGA a notifié à ArianeGroup en août 2025 le marché de développement et de production d’une quatrième version M51.4 » ajoute le ministère des Armées.