Comment se passe la détention de Nicolas Sarkozy ? L’ancien chef d’État de 70 ans est incarcéré depuis le 21 octobre à la prison de la Santé, dans le XIVe arrondissement de Paris. Il a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans le procès libyen. On fait le point sur ce qui a marqué sa première semaine derrière les barreaux.
Des achats pour sa cellule
Mercredi dernier, l’ancien président de la République a accordé une interview à Paris-Match. Auprès de nos confrères, il a indiqué avoir commandé un petit balai pour entretenir sa cellule de 9m². Il « cantine » aussi comme les autres détenus : il a acheté du thon à l’huile et des yaourts pour compléter son alimentation. Nicolas Sarkozy a aussi emporté avec lui des photos, une de sa femme et une de ses enfants. Deux jours après son incarcération, il a par ailleurs appris qu’il était devenu grand-père. Louis Sarkozy et son épouse ont annoncé vendredi matin la nouvelle sur Instagram :un fils prénommé Sylla Nicolas.
Quatre parloirs au lieu de trois
L’ancien président a quand même quelques avantages. Selon les informations de RTL, Nicolas Sarkozy aurait le droit à quatre parloirs par semaine, au lieu de trois comme les autres détenus. En tout cas, c’est le nombre de fois que son épouse Carla Bruni-Sarkozy lui a rendu visite durant la première semaine de sa détention, précisent nos confrères. Elle y serait restée à chaque fois un peu plus d’une heure, contre 45 minutes pour les autres détenus.
Des détenus jugés pour des menaces
L’ancien président a aussi été ciblé par des menaces. Après la première nuit de ce dernier en prison, trois détenus de la Santé ont été placés mercredi en garde à vue après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo. Elle avait manifestement été tournée par un détenu de l’établissement pénitentiaire, proférant des menaces à l’arrivée de Nicolas Sarkozy. Deux d’entre eux, qui devaient être jugés vendredi dernier en comparution immédiate, comparaîtront finalement le 19 décembre. La nuit suivante a également été un peu agitée, les détenus interpellant l’ex-chef d’Etat depuis leur cellule.
Protégé par deux policiers armés
La question de la sécurité prime donc. L’ancien président est accompagné par deux officiers de sécurité qui ont été installés dans une cellule voisine de celle de Nicolas Sarkozy au quartier d’isolement de la prison parisienne. Ils sont armés mais ne sont pas équipés de téléphones portables. Cette annonce a d’ailleurs provoqué l’indignation du syndicat de surveillants pénitentiaires Ufap-Unsa Justice, qui a dénoncé, dans un communiqué, « un dispositif insensé, une folie sécuritaire ».
Une visite de députés refusée
Et alors que débute la deuxième semaine de l’ancien président en prison, deux députés LFI, Ugo Bernalicis et Danièle Obono, ont été tentés de le rencontrer pendant leur visite de la prison de la Santé, lundi matin. L’administration pénitentiaire a refusé la rencontre, relevant que le droit parlementaire à la visite de prisons ne pouvait être utilisé pour s’entretenir avec un détenu spécifique. Les Insoumis démentent de leur côté avoir voulu voir Nicolas Sarkozy.