Si beaucoup de choses se jouent sur le plan diplomatique, la guerre entre la Russie et l’Ukraine n’est pas pour autant terminée – loin de là. Chaque camp continue ainsi à jouer pleinement ses « coups » et les troupes sous drapeau jaune et bleu semblent avoir frappé fort, ce dimanche 26 octobre.

Ainsi que le rapporte notamment le site ukrainien Defence Express, Kiev aurait ainsi, par une attaque de drones, réussi à toucher un réservoir de la région frontalière de Belgorod, noyant les troupes russes et leur logistique situées en aval.

« Le réservoir de Belgorod a craqué aujourd’hui. Depuis le « coup magique », le niveau de l’eau a baissé d’environ un mètre », a ainsi expliqué sur Telegram Robert « Madyar » Brovdi, patron des opérateurs de drones du 16e corps d’armée ukrainien. Diffusées également sur Telegram, des images satellitaires montrent assez clairement comment ce mètre d’eau dans le barrage de Belgorod a noyé une partie de la zone en aval, la chaîne Khartiya-97% expliquant que les flots continuent à se déverser.

Des tranchées noyées et une logistique perturbée

« Selon Vyacheslav Gladkov, gouverneur de la région russe de Belgorod, écrit Defence News, dix zones du district de Shebekino ont été touchées. Les médias russes ont plus tard rapporté que plusieurs unités positionnées près de Vovchansk – dont des éléments des 128e, 116e, 68e et 136e brigades – ont été affectées. »

La région, explique une communication du 16e corps d’armée ukrainien, était ces derniers mois très active pour les forces russes, qui avaient profité d’une longue période de sécheresse pour s’installer solidement sur les rives des rivières Siverskyi Donets et Vovcha. Les troupes du Kremlin ont mené de nombreuses attaques dans la région, au prix néanmoins, à en croire la même source, de lourdes pertes.

L’immersion de ces zones, notamment des tranchées russes, devrait fortement perturber la logistique déjà délicate des forces russes dans la région. « Le principal problème pour l’ennemi est désormais la logistique. Les feuilles sont tombées, il n’y a plus de couverture, et les unités qui ont réussi à traverser la Siverskyi Donets sont effectivement coupées du principal des forces russes. Nous espérons faire de nouveaux prisonniers », explique le même communiqué.

Defence News explique pour sa part que les experts militaires pensent que cette attaque sur le réservoir de Belgorod fait partie d’un ensemble d’opérations plus large, destiné à empêcher les troupes russes d’opérer librement dans cette région frontalière tandis que se négocie un accord sous l’égide du président américain Donald Trump qui pourrait prendre en compte les lignes de front actuelles.