Qu’on ne s’y trompe pas, en dépit de ces airs graciles et de sa voix volontiers cristalline, Coline Rio est bel et bien une guerrière. Mais une de ces guerrières aussi rares que singulières, qui ne s’épuisent pas en combat stérile ou en déploiement de force inutile.
« Mais je ne voulais surtout pas la sacraliser ou en faire mon matériau exclusif »
La Nantaise s’inscrirait plutôt dans la famille des douces combattantes de lumière, ces femmes qui savent mettre toute leur énergie créatrice au service d’une quête de paix et de sagesses intérieure.
Dans son dernier album intitulé « Maison », album qui lui aurait été inspiré par une rupture, la jeune chanteuse, loin de s’apitoyer sur ses peines ou ses plaies intimes, préfère, en douze titres, conter l’histoire d’une renaissance. La douleur est certes à la base de cet album , reconnaît l’artiste.
Mais je ne voulais surtout pas la sacraliser ou en faire mon matériau exclusif. La douleur, qui est une des composantes inévitables de nos existences, ne m’intéresse que dans la mesure où elle peut nous apprendre, pour peu qu’on la dépasse, à mieux vivre avec nous-même.
En duo avec Barbara Pravi
Dans ces chansons qui tiennent tout à la fois de la capsule poétique et du journal intime, Coline Rio dévoile tout de ces armes singulières, et pourtant toutes puissantes, qui lui ont permis de se reconstruire. Des armes nommées tendresse, douceur, attention et surtout auto-indulgence.
Comment prétendre à la sérénité si l’on n’apprend pas, tout d’abord, à s’accepter ? Riche en surprises musicales et en invitées, l’album accueille entre autres, pour un titre, Barbara Pravi.
Plus qu’une collaboration, une complicité immédiate. Pour une chanson qui évoque le thème de la sororité, je pouvais difficilement espérer plus belle rencontre.
Coline Rio à Stereolux, le mardi 4 nov, à 20 h. Tarifs : de 20 à 28 €. Maison, l’album 12 titres, est disponible dans les bacs et sur les plateformes.